Théâtre: bon voisinage à Rougemont
Par Isabelle Laramée
THÉÂTRE. Depuis la fin juin, Les Voisins se donnent la réplique à Rougemont. Entre les haies taillées au sécateur et la nouvelle tapisserie de la cuisine, les personnages imaginés par Claude Meunier et Louis Saïa ont repris vie, 34 ans après leur création.
« Le premier texte que j’ai écrit dans ma vie est le début du deuxième acte, le party plate. J’avais 19 ans et c’était une critique d’ado sur la banlieue d’où je venais. Je trouvais les gens que je voyais vides. Je ne pensais pas que ça resterait dans le paysage culturel », a lancé Claude Meunier après la première médiatique au Théâtre de Rougemont, le 27 juin.
Selon l'auteur de La Petite Vie, la version présentée jusqu’à la fin août est identique à celle des années 1980.
L’auteur s’est d'ailleurs dit très impressionné par la qualité de l’interprétation et la justesse des acteurs. « C’est très rythmé. On comprend le sens heavy des Voisins, car il y a un message dur en arrière de la comédie. Pendant des années, à peu près 25 % des gens comprenaient le deuxième degré, car pour les autres, ça ne les intéressait pas », poursuit celui qui avait d'abord coécrit la pièce à la demande de Jean Duceppe.
Toujours d’actualité
Pour le producteur, Jean-Bernard Hébert, la pièce Les Voisins ne décolore pas avec les années. Il estime qu’elle est encore d’actualité.
« Le Québec n’a pas tant changé depuis les années 80 et le message est porteur. La pièce dit des choses énormes sur la communication et le vide existentiel. Les gens parlent, mais ne s’écoutent pas », raconte M. Hébert, qui en est à sa 29e année de production théâtrale.
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