Isabelle Fréchette est statisticienne de formation, conseillère en mesure de la performance pour la Sûreté du Québec, résidente de Chambly et mère de deux enfants. Une femme bien occupée qui a malgré tout décidé de renouer avec l'activité physique en relevant tout un défi : faire l'ascension du mont Washington en compagnie de 14 parents monoparentaux.

«Les parents uniques mettent souvent l'exercice physique de côté après la séparation, parce que c'est plus compliqué de partir s'entraîner quand on doit trouver une gardienne. Le but de ce défi, c'était de se dépasser, de retrouver des plages horaires pour soi et d'inclure l'exercice physique dans notre quotidien», explique la Chamblyenne.

C'est motivée par cet objectif que, le 21 mars, la maman d'un garçon de 9 ans et d'une fillette de 5 ans a entamé l'ascension du mont Washington. L'aboutissement de plusieurs semaines d'entraînement. «Le groupe Esprit de corps permet à des groupes de parents monoparentaux de faire cette expédition-là. Ce sont leurs coachs qui nous entraînaient, une fois par semaine. On montait les 250 marches du mont Royal… dix fois! Et on participait à des jeux en groupe, pour renforcer notre esprit d'équipe», raconte-t-elle.

Des exercices qui lui ont bien servi. «Le mont Washington est reconnu pour ses conditions climatiques changeantes. Le vent était titanesque. On devait se tenir à deux pour ne pas s'envoler. J'avoue que j'ai eu un peu peur, à ce moment-là», admet Mme Fréchette. «Dans la montagne, tu te dis que tu ne le referais pas. Mais les liens qui se soudent sont vraiment grands. Toute le monde s'entraidait et on a développé des amitiés très fortes.»

Une deuxième expérience

Cette année, Isabelle Fréchette affrontait le mont Washington pour la deuxième fois, puisqu'elle avait déjà relevé le défi d'Esprit de corps. «Le défi est financé grâce à une course Montréal – New York. Il y a deux ans, ma sœur avait participé à cette activité de financement et comme ça ne faisait pas longtemps que j'avais divorcé, elle m'avait suggéré de m'inscrire. J'ai accepté», se souvient-elle.

«C'est la plus belle chose qui me soit arrivée depuis mon divorce» Isabelle Fréchette

À l'époque, la Chamblyenne craignait de ne pouvoir se rendre jusqu'au bout. «Le défi physique me faisait peur. Cette année, je savais que j'étais capable, parce que je l'avais déjà fait. Mais c'était dans de belles conditions. Les grands vents de cette année me donnent le goût de le refaire l'été, peut-être pas l'hiver!»

Puisqu'elle en était à une deuxième ascension du mont Washington, Isabelle Fréchette a fait office de marraine lors de son expédition. «Notre tâche est un peu plus grande, parce qu'on doit transporter plus d'équipement que les autres. On doit aussi favoriser l'entraînement de l'équipe dans des moments qui ne sont pas déjà prévus par les coachs.»

Malgré tous ces défis supplémentaires, la maman garde un très bon souvenir de son expérience. «Les liens qu'on crée avec les autres sont forts. Ce sont des amis proches, maintenant.»

Ce qu'elle a dit

• «Je dirais aux parents qui veulent relever le défi qu'ils vivraient une expérience inoubliable et qu'on peut tous atteindre nos objectifs quand on y croit.»
• «On vit un sentiment de dépassement de soi, partagé et célébré avec plein de monde. C'est ce qui m'a le plus émue.»
• «Les monoparentaux, surveillez les inscriptions et tenter votre chance!»