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19 avril 2012
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Par Claudy Laplante-St-Jean

Du haut de ses 5 ans, Kim Normandin savait déjà ce qu’elle voulait faire dans la vie : de l’art. Les années ont passé, son style a évolué; mais la passion de la Césairoise est toujours restée aussi ardente.

En maternelle, l’enseignante de la petite Kim découvre son talent en dessin. Découverte qu’elle partage avec les parents de la gamine, qui est aussitôt envoyée dans des cours spécialisés au couvent de Saint-Césaire. « C'était l'endroit où je me sentais le mieux, l'odeur, les planchers qui craquent, les vieilles mains ridées que je trouvais tellement belles de mon professeur Soeur Florence Fortin au couvent », raconte l’artiste-peintre à propos de cette période de sa vie.

À 16 ans, le sous-sol de la maison de ses parents est transformé en véritable atelier. Elle enseigne alors à une centaine d’élèves ! « À l'adolescence, c'était l'époque des défis techniques, de la reproduction de différentes peintures anciennes. C'était aussi valorisant d'avoir un talent que les autres n'avaient pas, ça m'aidait à avoir un minimum de confiance en moi ! », se rappelle-t-elle.

La jeune femme se lance alors dans un DEC en arts plastiques au Cégep de Sherbrooke, puis un BAC en arts visuels à l’Université du Québec à Montréal. « Le cégep et l'université sont venus détruire tout ce que je pensais de l'art. Je croyais que le talent était dans la technique du pinceau, des mélanges de couleur... mais le talent se cache bien plus loin, il est plutôt dans notre façon de voir les choses et de réussir à l'exprimer, là est tout le travail. Et c'est beaucoup plus difficile que de simplement reproduire la réalité, la surface des choses. Il faut réussir à démontrer comment on perçoit ses choses », explique la passionnée.

Nouvelle inspiration

Maintenant âgée de 32 ans, Mme Normandin ne cesse se renouveler en gardant toujours un œil ouvert sur les nouveautés. Ces temps-ci, elle a laissé tomber le pinceau pour la spatule et l’huile pour l’acrylique avec lequel elle travaille très en douceur. Elle peint d’abord le fond de sa toile en noir, puis ajoute du gris et du brun et repeint finalement sa toile toute en blanc. « Ce n’est pas un blanc pur. Il est teinté et il amène énormément de nuances et de profondeur. J’y vois un visage, un corps. J’ai ensuite envie de créer ce que j’ai découvert dans les tâches », indique la créatrice qui cherche à faire ressortir les émotions.

« L'art pour les uns sert à dénoncer, pour moi, aujourd'hui il sert plus à représenter l'irreprésentable, représenter des émotions, des émotions subtiles pour lesquelles il n'existe pas de mot. Et voilà que l'art est devenu pour moi un défi, celui de représenter ce que je pense de la réalité et non la réalité en soi, et d'ainsi laisser voir aux autres ma façon de voir la vie », conclu l’artiste.

Un été occupé

Pour admirer le talent de Mme Normandin, rendez-vous aux Couleurs urbaines de Granby du 3 au 5 août et au Symposium Bromont en art, du 24 au 26 août. L’artiste exposera une dizaine de toiles de sa série « Blanche ». Plusieurs de ses œuvres et des explications de ses diverses démarches artistiques seront à l’honneur dans le bureau d’information touristique de Richelieu, du 19 mai au 27 juin. De plus, les toiles de ses élèves seront en vedette au Café rouge pomme de Rougemont, de la mi-juin à la mi-juillet. À compter de septembre, et ce, jusqu’à la fin novembre, Mme Normandin exposera seule à cet endroit.

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