Jean-François Roberge demande au gouvernement de répondre aux besoins des enfants autistes
Le député de Chambly et porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation, d’enseignement supérieur, de science et de recherche, Jean-François Roberge, dénonce l’inaction du gouvernement libéral face aux besoins criants des enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA).
Dans le cadre d’une conférence de presse en présence de parents d’enfants ayant un TSA et d’une intervenante d’Autisme Québec, le député souligne que la situation est préoccupante. «Entre 2005 et 2011, le nombre d’élèves ayant un trouble du spectre de l’autisme qui sont scolarisés dans le secteur public au Québec a doublé. Notre système d’éducation n’a pas su répondre aux besoins grandissants», révèle Jean-François Roberge.
«Je considère que mon enfant a de grands besoins d’adaptation scolaire. Son cas est lourd à porter pour une classe régulière. L’an prochain, il ne vivra peut-être pas une intégration réussie. Il ne s’agit pas d’une situation acceptable ni pour lui, ni pour les autres enfants», mentionne Martine Chabot, mère d’un enfant fréquentant la maternelle.
Vanessa Sicotte, blogueuse, animatrice, et mère d’un jeune enfant ayant un TSA, souligne que le système public peine à répondre à la demande. «Le temps d’attente pour obtenir un diagnostic est d’un an et demi dans le secteur public. En ayant recours au privé, nous avons rencontré un professionnel et obtenu un diagnostic en un mois. C’est une situation déplorable pour les parents qui n’ont pas les moyens de payer», précise-t-elle.
Michel Labonté croit pour sa part que le manque de classes spécialisées hypothèque grandement le développement des enfants souffrant de TSA. «Après une demande d’accès à l’information, je n’ai jamais été en mesure de connaître le rang de mon fils sur une soi-disant liste d’attente pour avoir accès à une classe spécialisée. En fait, la commission scolaire a fini par avouer qu'une telle liste d’attente n'existe pas», souligne-t-il.
De son côté, l’intervenante de l’organisme Autisme Québec, Marie-Joëlle Langevin, croit que le système d’éducation québécois comporte de nombreuses lacunes. «Les enfants différents ne semblent pas être une priorité à l’heure actuelle. Les enseignants manquent de formation et nous avons de nombreux parents découragés qui nous téléphonent et nous demandent de l’aide. Avec l’appui de la CAQ, nous demandons au gouvernement d’agir.»
La Coalition Avenir Québec croit que les directions d'écoles, les professeurs et les parents doivent établir les besoins en ce qui a trait aux élèves, les TSA comme les autres. La mission des Centres de services aux écoles, que la Coalition veut mettre en place, consistera à coordonner et à organiser les services pour répondre aux besoins des élèves. «Présentement, les écoles sont au service des commissions scolaires. Il faut arrêter de faire du mur à mur et mieux appuyer nos enfants autistes. La pyramide du système d'éducation doit s'inverser, parce qu'à la lumière des témoignages entendus aujourd'hui, il est clair que le système actuel faillit à la tâche et que ce sont les élèves et les familles qui en paient le prix», conclut Jean-François Roberge.
SOURCE: Communiqué
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