Les toutes dernières notes de la 10e édition du FIP se sont tues le dimanche 17 juillet en soirée. S’ensuit maintenant l’heure d’un premier bilan provisoire et des constats observés sur place tout au long de ces cinq jours de festivités.

Pour ses 10 ans, le Festival international de percussions de Longueuil (FIP), s’était offert un espace de spectacle supplémentaire: l’Hôte Zone, dotée de l’Hôte Scène, campée sur la portion ouest du stationnement de la Place Longueuil. Les fondateurs-organisateurs de l’événement, France Cadieux et Gilbert Lucu, avaient d’ailleurs reçu, en juin, une bourse du Conseil des Arts, volet «Projets spéciaux» pour le développement de cet espace.

Néanmoins, les bonnes vieilles habitudes semblent avoir eut le dessus, alors que les festivaliers ont préféré se rassembler davantage sur la rue Saint-Charles où se tenait de nouveau kiosques d’artisans, animations et spectacles gratuits. Bref, l’ambiance était là…

De gratuité à 18$ et 35$

Le public n’a pas eu le réflexe, pour cette première année du moins, de répondre aux beaux rendez-vous en soirée, pourtant de très haut calibre, de l’Hôte Scène. D’un show à l’autre, de 300 à près de 2000 personnes ont déboursé les 18$ pour un spectacle, ou les 35$ pour le forfait trois soirs. Une non-gratuité toute nouvelle, qui a peut-être contribué à freiner le public, tout comme l'absence d'un service de navette entre les deux sites de festivités.

«C’est sûr, je suis un peu déçue, j’aurais aimé qu’il y ait plus de monde. Mais comme c’est la première année… Financièrement, nous ne faisons pas nos frais», a confié Mme Cadieux. Celle-ci a ajouté qu’elle espérait néanmoins revenir avec l’Hôte Zone l’an prochain, mais que la formule serait à repenser. «Car c’est un très beau site; on va peut-être voir à le resserrer plus. Et peut-être entreprendre une plus grande collaboration avec La Ronde (feux d'artifice).» Elle a aussi souligné qu’il se pouvait qu’éventuellement, l’ensemble du FIP se transporte dans ce seul secteur.

Par ailleurs, lors de la soirée d’ouverture, la mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, a profité de l’occasion pour annoncer que sa ville devenait officiellement la Capitale des percussions: «La Capitale des percussions verra à soutenir davantage le festival, afin de contribuer, avec ses autres partenaires, à lui donner les moyens de ses ambitions.»