Et que ça saute!: une compétition culinaire qui s'annonce relevée
Par Geneviève Girard
À en croire les auditions qui se sont récemment déroulées, la première édition de cette téléréalité culinaire nouveau genre concoctée par l'équipe de production de Zone 3 sera enlevante.
«Je dois dire que nous sommes impressionnés, confie d'emblée le producteur de l'émission, Robert Montour, entre deux auditions. Les candidats sont forts, ils semblent très motivés et ouverts à de nouveaux produits. On sent que la passion pour la cuisine est importante au Québec.»
Des quelque 700 personnes qui ont soumis leur candidature, un peu plus de 250 ont été sélectionnées et seuls 100 candidats resteront pour se mesurer entre eux. À Montréal, 80 cuisiniers amateurs ont défilé en audition les 29 et 30 juillet, alors que 78 se sont manifestés à Québec, le 23 juillet, pour un total de 158 entrevues. La part restante avait soit révoqué sa décision, soit elle était absente, vacances obligent.
«C'est important pour eux de faire leurs devoirs, d'avoir une bonne base et de faire en sorte que les chefs professionnels ne perdent pas leur temps, poursuit M. Montour, qui a entre autres été producteur de Belle et Bum et Loft Story. C'est une compétition culinaire amateur, mais c'est une compétition quand même!»
Question de tester leurs connaissances théoriques et pratiques, les aspirants au prix de 100 000$ ont dû se soumettre à quelques exercices. Au menu, un long questionnaire sur l'alimentation, où ils devaient, par exemple, identifier un fruit exotique ou une sorte de pâte méconnue, une coupe de légumes tout en conversant et un petit test photo.
M. Montour et le réalisateur Frédéric Gieling (Big Brother 2010, Peut contenir des Rachid) assuraient quant à eux l'audition aux allures de test de personnalité. Certains concurrents étaient nerveux, d'autres, trop confiants, mais tous déterminés à faire partie de la crème de la crème culinaire du Québec qui composera l'émission animée par Mahée Paiement. Les fervents de bonne bouffe présents étaient gestionnaires, étudiants, mères à la maison ou ouvriers, avaient entre 18 et 62 ans et étaient originaires des quatre coins du monde.
Faire face aux chefsLes chefs Giovanni Apollo et Martin Juneau, dont la réputation n'est plus à faire, ont été mandatés pour décortiquer, analyser et juger les recettes et idées des concurrents. Ils scruteront à la loupe chacun des faits et gestes de ceux-ci afin de commenter les meilleures et les pires techniques, les plats préparés en un temps limité et l'interaction entre les participants.
«Je veux être impressionné, qu'on me donne quelque chose à goûter auquel je ne m'attendais pas, explique Martin Juneau, chef du restaurant Newtown à Montréal et nommé l'un des meilleurs chefs au pays. On va être rigoureux. N'importe qui peut faire un bon plat, mais c'est la constance qui compte.»
Le maître de la cuisine moléculaire et chef depuis près de 35 ans, Giovanni Apollo, promet de ne pas mettre de gants blancs quand viendra le temps du verdict. «Je veux le meilleur! Meilleure présentation, meilleur goût, meilleure dextérité et de l'émotion, de la personnalité!, lance le coloré chef de renommée internationale et propriétaire du restaurant et service de traiteur Apollo. Jusqu'à maintenant, les candidats que j'ai vus en auditions semblent motivés et sont là pour gagner.»
L'émission Et que ça saute!, une coproduction du Groupe Médias Transcontinental, sera diffusée sur les ondes de Vtélé cet automne. Chaque semaine, les médias locaux du groupe vont s'enquérir des candidats de chaque région desservie afin que les lecteurs puissent suivre leurs bons coups et avancées ou leurs déboires.
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