Dage, une artiste unique en son genre
Par Claudy Laplante-St-Jean
Sous ses coups de pinceau agiles, les lignes colorées de peinture s’entremêlent avec passion et forment une fleur, un arbre ou, encore, un visage, pour le plaisir de nos yeux. Rencontre avec Sylvie Dagenais, alias Dage, une artiste peintre qui utilise une technique unique, le Dripping intentionnel.
« Contrairement aux autres artistes, quand je fais du dripping, j’ai une intention. Je veux faire une ligne de couleur qui va aller à tel endroit et créer quelque chose », explique la Chamblyenne à propos de sa méthode de travail hors du commun.
Et le résultat est époustouflant. On voit apparaître des arbres, des fleurs, des pommes, des visages ou des corps nus de femme. Prochainement, Dage souhaite aussi se lancer dans les portraits de gens connus.
Avant de créer des toiles grand format avec le dripping intentionnel, la créatrice a été graphiste puis artiste muraliste.
« Il y a environ deux ans, alors que je mélangeais les couleurs pour faire un personnage, j’ai trouvé vraiment intéressante la ligne de couleur que faisaient les peintures sur le plateau. Même si c’était intéressant de faire des murales, j’ai voulu refaire des toiles », se rappelle celle qui voulait peindre de nouveau pour elle et non pour un client.
Elle a alors acheté un tableau 40 x 60. Après cinq tentatives, elle a finalement trouvé son style, son identité artistique.
En novembre dernier, elle a organisé sa première exposition à la M Galerie dans le Vieux-Montréal. Sur 20 œuvres, 13 ont trouvé preneur la même soirée !
New York, New York
La vingtaine d’œuvres de Mme Dagenais n’est pas passez inaperçue lors de l’International Artexpo de New York, l’une des plus grandes foires de l’art au monde, du 21 au 24 mars derniers.
Parmi plus de 250 artistes solos (des nouveaux talents qui financent eux-mêmes leur participation), Dage a remporté le prix Award Solo Artist of the Show en plus de rencontrer plusieurs contacts influents du milieu.
« Un homme m’a invité à participer à une exposition à Las Vegas en décembre prochain. Un collectionneur d’Arabie Saoudite m’a aussi acheté trois tableaux. J’ai trois tableaux accrochés quelque part là-bas ! », se réjouie l’artiste qui a aussi vendu des toiles à des Américains.
Celle-ci ne regrette pas son choix puisqu’au départ, elle devait y aller seulement en reconnaissance cette année, sans exposer. « Dans ma tête, il y avait une petite voix qui me disait que j’avais une technique unique et que je ne devais pas attendre à l’année prochaine », se souvient celle qui a tenu son premier pinceau à 8 ans. Elle n’avait pas tort !
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