Nouveau monde
Par Nathalie Ferraris
Lorsqu’ils sont parus en 2001 et en 2003, je les ai dévorés. Élyse Poudrier venait de mettre au monde les romans Une famille et demie et Des vacances à temps partiel. Aujourd’hui, l’auteure nous offre un nouveau roman, son quatrième publié chez Québec Amérique. Sept ans après Un automne entre parenthèses, neuf ans après Des vacances à temps partiel et onze ans après Une famille et demie, voici Ne me regarde pas sur ce ton.
Lorsqu’elle a publié son premier roman, Élyse Poudrier avait 18 ans. L’auteure a vieilli, tout comme ses personnages qui gravitent non plus dans l’univers de l’école secondaire mais dans le monde du cégep. Laure amorce sa deuxième année au collégial.
Issue d’une bonne famille, ayant des amis attentionnés et un travail qui lui plait, elle se sent tout de même triste et vide. Qui plus est, son meilleur ami s’envole pour la France dans le but d’aller compléter ses études dans la ville Lumière. Laure cumule alors du retard dans ses travaux et se met à manquer certains cours. Le sourire, le soleil, la joie ont quitté son cœur. Sans véritablement nommer le mal qui la ronge, Laure a de nombreux symptômes qui s’apparentent à la dépression. Heureusement, le hasard met sur sa route une psychologue à la retraite ainsi qu’un mystérieux admirateur qui lui fait de gentils cadeaux.
Roman introspectif, Ne me regarde pas sur ce ton montre bien les tourments que peuvent vivre certains jeunes qui plongent dans le monde des adultes. Si quelques passages semblent un peu moralisateurs, ce roman offre néanmoins un excellent moment de lecture. La plume d’Élyse Poudrier est juste et peint encore une fois avec réalisme les sentiments les plus variés.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.