En se réveillant vers 3 h dans la nuit du 7 au 8 octobre, Gilles Godbout a tout de suite vu une lueur vers son écurie, qui s'embrasait sous les flammes. Accompagné de Popeye, son chien, le propriétaire du Centre équestre Godbout à Richelieu a réussi à sauver 17 de ses 30 chevaux apeurés par l'incendie, qui serait probablement d'origine électrique.

M. Godbout doit une fière chandelle à son fidèle compagnon, Popeye, un énorme Mâtin de Naples, qui a joué un rôle important dans le sauvetage des bêtes.

«Les chevaux ne voulaient pas sortir. Ils avaient peur et se tenaient au fond du box. Je leur mettais leur licou et je tirais, pendant que Popeye leur mordait les jarrets pour qu'ils sortent», confie le propriétaire qui qualifie son chien de véritable héros.

C'est d'ailleurs le canidé qui est entré seul dans l'écurie pour faire sortir une dernière bête, alors que les flammes s'intensifiaient. «C'est incroyable. Il mérite 17 médailles», continue M. Godbout, encore atterré par le triste événement. Tous les chevaux sauvés ont été déménagés moins d'une heure après l'incendie.

Une quarantaine de pompiers

En plus de la vingtaine de pompiers du Service incendie de Richelieu, des sapeurs de Chambly, Marieville, Saint-Mathias et Saint-Jean-sur-Richelieu ont participé à l'intervention. Martin Gougeon, directeur adjoint du Service de sécurité incendie de Richelieu explique que Richelieu a dû demander de l'aide aux autres municipalités en raison d'un manque d'eau dans le secteur campagnard.

Plusieurs autres bêtes ont été sauvées par les pompiers. «On a trouvé un cheval qui était encore dans son box. On a réussi à le sortir. Les vétérinaires lui ont fait des injections et donné l'oxygène du Service incendie de Chambly», explique le responsable. Toutefois la bête a dû être euthanasiée par la suite.

Au moment d'écrire ces lignes, on ne connaissait toujours pas l'origine de l'incendie. Toutefois le propriétaire de l'écurie du rang de la Savane penche pour l'origine électrique en raison des forts vents qu'il y a eu dans la région.

Une chose est certaine, M. Godbout va rebâtir. «C'est toute ma vie», conclut-il.