«Les Boys de la Montérégie»… jusqu’au bout… pour le sport et bien plus!
Par Francois Laramée
«Les Boys»… ah les Boys !
Bien plus qu’une excellente série télévisée ou qu’un film qui a fait courir la moitié des Québécois au cinéma, «les Boys», c’est une histoire de sports, de passion, de fraternité et de belles amitiés.
Le phénomène est bien réel et rares sont les villes ou les villages en Montérégie qui ne comptent pas une ligue de hockey de garage.
Le hockey, c’est une partie de la vie des gens d’ici et ces petites ligues font en sorte que la glace devient beaucoup plus qu’un jeu. C’est un lieu commun, un endroit pour se rencontrer, pour fraterniser et pour poursuivre une belle et longue tradition.
Le phénomène des «Boys» permet même parfois des rapprochements surprenants.
Depuis trois ans, chaque lundi, mon frère Jean, qui n’a jamais chaussé les patins de sa vie, aime tellement la série télévisée, qu’il organise des «soirées des Boys».
Il nous invite chez lui (la famille et quelques amis) pour visionner l’épisode hebdomadaire de la fabuleuse histoire de l’équipe de hockey dirigée par Stan».
On se retrouve, on discute, on commente et on prend un (ou deux) verre de vin avec ça.
On ne joue pas au hockey, mais les Boys nous rapprochent aussi, alors, imaginez les milliers de joueurs de la Rive-Sud et de la Montérégie qui se retrouvent chaque semaine sur la glace dans une des centaines d’équipes de ces dizaines de ligues de garage que l’on recense un peu partout, de Sorel à Chambly en passant par Longueuil, Châteauguay ou Beloeil.
Des «Boys», il y en a partout en Montérégie.
À Saint-Basile-le-Grand, «Les tannants» chaussent les patins ensemble depuis 35 ans. Pour jouer au hockey, bien sûr, mais aussi pour retrouver les amis, pour fraterniser, s’entraider et prendre une bière.
Idem pour les Bons amis de Beloeil, d’anciens professeurs qui jouent chaque semaine pour s’amuser et se retrouver.
L’amitié ça se cultive sur la glace aussi.
À l’aréna de Saint-David, dans le coin de Sorel, la ligue «des millionnaires» fait la pluie et le beau temps dans le coin, tandis que l’équipe des Toitures Stam vient d’établir une dynastie avec trois championnats consécutifs.
Dans l’agglomération de Longueuil, on retrouve une ligue de hockey de garage pour les 70 ans et plus. «Les Sages», des Boys «en or» qui ne donnent pas leur place, même les aînés, dont l’âge dépasse souvent 80 ans. Même l’arbitre, Patrick Monaghan, a 83 ans.
Oh!, bien sûr, le rythme a un peu ralenti, mais pas question d’arrêter, dit l’un des artisans de la populaire ligue, «Larry» Bergeron.
Même en milieu éloigné comme à Saint-Robert, la ligue rurale de Saint-Aimé joue tous les mercredis soir, devant des fans, depuis 25 ans.
À Chambly, on joue chaque soir à l’aréna Robert-Lebel et on fêtera le 40e anniversaire de la ligue des vétérans en 2012. À Châteauguay et La Prairie, on compte là aussi une douzaine de ligues de garage qui permettent à au moins 200 joueurs de chausser les patins et de retrouver les amis.
Les Boys de la Montérégie jouent au hockey, s’amusent, s’entraident se lient d’amitié et font que ce sont beaucoup plus que des joueurs de hockey de «garage».
Ce sont des amis, des partenaires, des frères qui retrouvent une chaleur certaine, sur la glace, et une fraternité qui n’a pas de prix…, qui cultive la «dureté du mental».
«Boys, Boys, Boys»
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