Une équipe d’exception
Par Claudy Laplante-St-Jean
Sur le dos de Maya, rien ne peut arrêter la cavalière Émilie Buys. Même si sa monture était le seul poney en liste dans la compétition, la Chamblyenne a remporté la médaille d’or dans la catégorie dressage adulte niveau 3 lors des Jeux équestres du Québec à Bromont, les 21, 22 et 23 septembre derniers.
« Avec un poney, le niveau de difficulté était plus élevé parce qu’il est plus petit, il n’est pas fait pour faire tous les mouvements latéraux. Je n’étais pas certaine que ça passerait. On a travaillé fort ! », explique la jeune femme de 23 ans.
Le duo a été évalué par des juges sur chacun des mouvements faits durant leur routine, notamment sur la précision, l’exactitude et l’harmonie entre le cavalier et son cheval. « Il ne faut pas qu’on ait l’air de travailler », souligne la passionnée qui concourt avec le poney depuis quatre ans maintenant.
Maya, qui appartient à Sylvie Bélanger, a aussi mérité le titre de « meilleur cheval origine Québec » en dressage lors de l’événement d’envergure.
Une passion qui dure
Dès son enfance, Émilie Buys est littéralement tombée dans la marmite des sports équestres en montant son premier cheval à cinq ans. À sept ans, elle suit ses premiers cours d’équitation. À 15 ans, elle obtient son premier cheval. Depuis, elle n’a jamais arrêté d’évoluer !
« Avec un cheval, tu n’as pas le choix de vivre le moment présent. C’est une bête instable, tu ne peux pas te mettre à penser à ce qui t’arrive. Il faut être là à 100 %. À l’écurie, je décroche vraiment, je suis comme un enfant », confie-t-elle.
Elle reste entre quatre et cinq heures par jour au Centre équestre de Chambly à dresser Maya, d’autres chevaux et Black Tie Affair, son propre cheval. « C’est un mode de vie. Je pars en vacances une semaine et ça me manque. Je finis de travailler et je vais à l’écurie jusqu’à 21 h le soir. Je suis à veille de me louer un box ! », rigole Mme Buys.
L’athlète a d’ailleurs passé son été en compétitions dans les catégories « dressage » et « concours complet ». « Les deux, ce n’est pas le même genre de trip. En dressage, il faut être raffiné et précis tandis qu’en concours complet, il y a plus d’adrénaline », raconte-t-elle à propos de la deuxième discipline qui inclut du dressage, un parcours semé d’obstacles (cross country) et un parcours de saut d’obstacles.
La saison étant maintenant terminée, Mme Buys offrira un temps de repos à Maya avant de continuer son entraînement. Dans les prochaines années, la cavalière souhaiterait pouvoir se démarquer au niveau national et international. « Je ne suis pas capable de monter juste pour le plaisir, il faut toujours que ça avance », conclut-elle.
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