Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

45 personnes se rassemblent à Moncton pour parler de leur commune passion: Bigfoot

durée 12h06
25 août 2024
La Presse Canadienne, 2024
durée

Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONCTON, N.B. — Quarante-cinq personnes se sont rassemblées samedi au parc naturel d'Irishtown à Moncton, au Nouveau-Brunswick pour discuter de leur passion commune: Bigfoot.

Plusieurs en ont profité pour raconter une prétendue rencontre avec ce légendaire mammifère qui hanterait les forêts canadiennes.

Par exemple, Ann Marie Reinhart dit qu'elle pêchait paisiblement dans la Péninsule de Kingston dans le sud du Nouveau-Brunswick lorsqu'elle a entendu un son mi-hurlement, mi-lamentation. Les oiseaux se sont tus après quatre cris étranges semblant provenir de deux sources différentes.

«C'est un cri que je n'avais encore jamais entendu et je vais souvent en forêt», mentionne Mme Reinhart. Elle a peu de doute sur la nature des créatures derrière ces sons.

Les histoires abondent dans de nombreuses cultures au sujet d'une créature poilue, ressemblant à un grand singe, qui vivrait dans le creux de la jungle, sur les pentes enneigées de l'Himalaya ou dans les forêts nord-américaines. On lui a donné de nombreux noms: Bigfoot, Sasquatch ou Yéti.

Même si une vaste majorité de scientifiques considèrent ces créatures comme légendaires, un certain nombre de personnes croient fermement à leur existence.

Tyler Paul, l'organisateur du rassemblement, dit qu'il a fondé la the New Brunswick Bigfoot Organization il y a deux ans. Le premier «sommet» de l'organisation s'est déroulé l'an dernier à Sackville.

L'objectif est d'encourager plus de gens à venir raconter leur expérience personnelle, ajoute-t-il.

Lui-même raconte avoir vu pour la première fois un Bigfoot en juin en se promenant sur un sentier dans un terrain boisé à Elgin, au Nouveau-Brunswick.

«Nous entendions ces cognements, un constant pam, pam, pam, pam», témoigne-t-il en ajoutant que ce bruit s'est poursuivi pendant quatre ou cinq minutes. «J'étais en train de devenir dingue parce que les enfants m'accompagnaient et j'ai jeté un regard vers a femme, comme pour lui demander si elle entendait ce que j'entendais. Je crois qu'on a trouvé une empreinte au sol.»

Les témoignages de prétendue rencontre avec Bigfoot remplissent les livres de conte.

«Les gens n'inventent pas cela depuis des siècles. Il y a quelque chose qu'on n'a encore jamais vu», lance Suzanne Léger, de Shédiac, au Nouveau-Brunswick.

Ces adeptes rassemblés à Moncton ne sont pas les seuls à se captiver par Bigfoot.

Ryan Willis, fondateur de la Sasquatch Society, de l'Université Trent, co-anime une série télévisée sur le sujet. L'émission amorcera le mois prochain une deuxième saison sur les ondes de la chaîne Wild TV.

L'équipe a même engagé des médiums pour les aider à traquer l'animal et à établir des ponts entre les diverses opinions divisant la communauté de ceux qui croient à l'existence de Bigfoot.

«Il y a ceux qui croient que Bigfoot est un animal de chair et de sang, dit M. Willis. D'autres qui prétendent qu'il peut se téléporter d'une dimension à l'autre. Plusieurs recommandent de tenter de communiquer avec lui par l'entremise d'un médium au cas où il dialoguerait dans une fréquence interdimensionnelle.»

Malgré de nombreux témoignages, l'existence de l'animal n,a pas encore été prouvée. En 1977, le FBI avait mené une enquête à son sujet. Les agents avaient collecté des poils qui se sont avérés provenir d'un cerf.

En 2014, la célèbre Université Oxford avait publié une étude dans le «The Proceedings of the Royal Society B» dans lequel plus d'une trentaine d’échantillons de poil étaient examinés. Tous correspondaient à des poils de chien, de mouton, de raton laveur, d'ours, etc.

«Ce qu'il faut garder en tête, c'est que l'absence de preuve n'est pas preuve d'absence. Cet article ne peut pas réfuter l'existence de primates anormaux ni le prouver», pouvait-on y lire.

Hina Alam, La Presse Canadienne