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Israël peut se défendre lui-même malgré la motion du Canada, selon l'ambassadeur

durée 07h31
21 mars 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — L'ambassadeur d'Israël au Canada ne veut pas dire pas si la motion de cette semaine à la Chambre des communes visant à mettre fin aux futures exportations d'armes vers son pays aura réellement un impact sur la guerre avec le Hamas.

Iddo Moed affirme que le vote a été «vraiment perturbant pour de nombreux Israéliens», particulièrement à un moment où ils restent traumatisés par le groupe que le Canada considère comme une organisation terroriste.

La plupart des députés libéraux se sont joints aux néo-démocrates pour soutenir lundi une motion appelant le Canada à cesser ses exportations militaires vers Israël, de peur que la guerre dans la bande de Gaza ne fasse trop de victimes palestiniennes.

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a également confirmé les informations des médias selon lesquelles le Canada avait cessé d'approuver les permis début janvier pour des raisons de respect des droits de la personne.

Le ministre israélien des Affaires étrangères a déclaré que le vote porterait atteinte à la capacité d'Israël à se défendre.

Mais M. Moed n'a pas voulu dire si la motion nuira réellement à la campagne militaire israélienne.

«Je ne pense pas que ce soit un sujet dont j'aimerais discuter pour le moment», a-t-il répondu, mercredi.

«Quoi qu'il en soit, nous sommes un pays fort, nous avons une armée forte, et je ne pense pas que ce soit une grande chose de comprendre que nous serons capables de continuer à nous défendre.»

Les entreprises peuvent toujours demander des permis pour exporter des biens militaires, mais Ottawa ne rendra pas de décision pour le moment, a indiqué le bureau de Mme Joly.

La motion de lundi concernait les armes, mais les responsables affirment que cela s'applique à tous les biens et technologies militaires soumis aux règles canadiennes en matière de permis, comme les radars ou les caméras.

Respect du droit de la personne

Avant l’adoption de la motion lundi, la ministre Joly a déclaré aux Communes que le Canada n’avait approuvé aucune licence militaire d’exportation de marchandises destinées à Israël depuis le 8 janvier.

Cela est dû à «notre incapacité à confirmer que les droits de la personne sont respectés et, bien sûr, que les exigences de notre régime d'exportation seront respectées», a-t-elle expliqué.

Interrogé sur cette préoccupation, M. Moed a déclaré qu'il ne pouvait pas s'exprimer sur la façon dont les autorités canadiennes évaluent ces situations, mais il a soutenu qu'Israël respectait les droits de la personne.

«Je ne pense pas que la situation sur le terrain ait changé de manière importante», a-t-il indiqué, à propos du changement de politique en janvier.

«De notre point de vue, nous défendons les droits de la personne depuis le premier jour; nous avons veillé à respecter à tout moment toutes nos obligations internationales», a-t-il assuré.

Il a ajouté que cela implique d'essayer d'acheminer «autant d'aide que possible» à Gaza et de «s'assurer qu'autant de Palestiniens (que possible) restent hors de danger, à tout moment».

Ottawa et Washington ont soutenu qu'Israël n'en faisait pas assez pour limiter le nombre de victimes et pour garantir qu'une aide suffisante parvienne aux civils palestiniens.

La motion de lundi a provoqué des frictions au sein du caucus libéral, trois députés ayant voté contre, dont un qui songe à son avenir au sein du parti.

Dylan Robertson, La Presse Canadienne