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La motion compliquera la sortie des demandeurs d'asile de Gaza, dit Marc Miller

durée 13h20
20 mars 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Le ministre de l'Immigration, Marc Miller, a déclaré que la motion amendée sur la guerre entre Israël et le Hamas, adoptée lundi par la Chambre des communes, pourrait rendre plus difficile la sortie de Gaza pour les personnes demandant l'asile au Canada.

Il a affirmé que cela pourrait aggraver la situation d'un programme canadien qui a déjà été, selon ses termes, un «échec».

M. Miller a dit croire que la motion était juste et fondée sur des principes après avoir été modifiée pour refléter 14 amendements proposés par les libéraux.

La motion finale a éliminé un appel à reconnaître officiellement l’État de Palestine et a plutôt vu les députés soutenir les progrès vers un processus de paix et une solution à deux États conformément à la politique canadienne actuelle.

Mais M. Miller a affirmé que la motion a bouleversé le gouvernement israélien et qu'elle aura des conséquences.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a déclaré mardi que les mesures décrites dans la motion, y compris la suspension des exportations d'armes vers Israël, nuiraient à la capacité de son pays à se défendre – et que l'histoire jugerait le Canada durement.

M. Miller a déclaré aux journalistes mercredi matin que le gouvernement avait toujours su que le programme visant à offrir l'asile aux membres de la famille élargie des Canadiens qui se trouvent dans la bande de Gaza risquait d'échouer.

Seules 14 personnes ont pu sortir. La motion pourrait avoir des conséquences pour celles qui attendent, a-t-il déclaré.

«L'adoption de cette motion n'aide pas à faire sortir les gens», a-t-il affirmé.

Il a ajouté que le gouvernement israélien avait clairement indiqué qu'il surveillait ce que faisait le Canada.

«Et toute action considérée comme défavorable peut affecter leur prise de décision au plus haut niveau politique, a déclaré M. Miller. Nous ne pouvons donc pas être naïfs en tant que pays quant aux actions que nous entreprenons et à l'impact que cela peut avoir sur le terrain et sur la vie des gens.»

M. Miller a déclaré qu'il ne disait pas que la motion était «une mauvaise chose à adopter», ajoutant qu'elle représentait une «position de principe» telle qu'amendée.

«Mais les actions du gouvernement du Canada (ont) des conséquences. Et concernant l'impact particulier de ce programme, je ne pense pas que cette motion soit nécessairement une bonne chose.»

La Presse Canadienne