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Le DPB signale une nette amélioration de l'accessibilité au logement mais pas partout

durée 11h53
2 octobre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

OTTAWA — Alors que les parlementaires s'affrontent sur la façon de rendre le logement plus abordable, le directeur parlementaire du budget (DPB) signale des progrès significatifs pour combler cet écart d'accessibilité à l'échelle nationale. Mais la situation est très différente d'un bout à l'autre du pays.

Le directeur parlementaire du budget par intérim, Jason Jacques, a publié jeudi une mise à jour de son rapport sur le logement. Ce rapport évalue l'accessibilité en fonction de l'écart entre le prix moyen des maisons et ce que le ménage moyen peut se permettre.

Cet écart est passé de 80 % en septembre 2023 à 34 % en août, selon le rapport.

Le DPB a déclaré que des coûts d'emprunt moins élevés, des salaires plus élevés et des prix des maisons plus bas permettent aux Canadiens d'accéder plus facilement à la propriété et de payer leur prêt hypothécaire.

Les prix des maisons ont atteint un sommet en 2022 pendant la reprise post-pandémie, mais ont ensuite ralenti sur de nombreux marchés après que la Banque du Canada a rapidement relevé son taux d'intérêt de référence à plus de 5 %.

Aujourd'hui, le taux directeur s'établit à 2,5 % après une série de baisses, ce qui a contribué à réduire les coûts hypothécaires. Les prix des maisons, quant à eux, n'ont pas retrouvé leurs sommets antérieurs.

Les marchés les plus chers du Canada ont généralement enregistré les plus fortes hausses d'accessibilité au cours des trois dernières années, selon le DPB.

Les améliorations les plus significatives ont été observées à Toronto et à Hamilton, mais le DPB a constaté que les prix des maisons dans ces marchés demeurent bien supérieurs aux niveaux abordables.

À 74 %, l'écart d'accessibilité est le plus important à Halifax, en Nouvelle-Écosse, tandis que l'écart de 4 % à Edmonton, la capitale de l'Alberta, est le plus faible de toutes les grandes régions métropolitaines incluses dans l'analyse.

Calgary, également en Alberta, ainsi que les villes de Montréal et Québec ont connu la plus forte détérioration de l'accessibilité, mais le DPB a indiqué que le coût d'un prêt hypothécaire dans ces villes demeure relativement faible.

Le rapport a également évalué la stabilité financière des ménages en fonction du ratio d'amortissement de la dette hypothécaire, soit la part du revenu des ménages consacrée au remboursement d'un prêt immobilier.

Le premier semestre de 2025 a été marqué par des progrès significatifs dans le rétablissement de l'abordabilité du logement aux niveaux de 2019, selon les ratios du service de la dette hypothécaire, a relevé le DPB.

Bien que ces ratios se soient améliorés à Toronto, et dans les villes britanno-colombiennes de Vancouver et Victoria, le DPB a averti que les ménages de ces marchés, où le loyer est encore élevé, sont plus vulnérables financièrement qu'ailleurs au Canada.

Craig Lord, La Presse Canadienne