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Le gouvernement Legault ne prépare pas de référendum sur l’immigration

durée 20h00
17 avril 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Bien que le gouvernement québécois ne ferme pas la porte à tenir un référendum sectoriel sur l’immigration, la ministre Christine Fréchette a admis qu’aucune préparation n'a été entreprise en vue de tenir une éventuelle consultation populaire. 

«On n'est pas dans l'organisation logistique de la tenue d'un référendum. Ça n'a pas été évoqué du tout», a indiqué la ministre durant l'étude des crédits budgétaires sur l’immigration mercredi. 

«Ce n'est pas parce qu'on n'exclut pas un référendum que ça veut dire qu'on le prépare», a-t-elle ajouté.

Mme Fréchette a réitéré que son gouvernement travaillait à «collaborer avec le fédéral pour obtenir des gains pour le Québec». Elle assure que l’idée d'un référendum n’est «pas du tout un bluff». 

«Le Devoir» rapportait la semaine dernière que si le gouvernement Legault voulait aller de l’avant avec un référendum sur l’immigration, il allait devoir adapter la Loi sur la consultation populaire, car elle n’est plus à jour, selon Élections Québec. 

C’est le député péquiste Pascal Bérubé qui a questionné la ministre sur le sujet. «Ça prend une préparation pour montrer qu'on est sérieux avec ce moyen», a-t-il soutenu. 

Rappelons que le Parti québécois a demandé à François Legault de s’engager à tenir un référendum s’il n’obtient pas les pleins pouvoirs en immigration à l’issue de sa rencontre avec le premier ministre Justin Trudeau le 30 juin prochain.  

Échanges tendus

L’étude des crédits a d’ailleurs donné lieu à des échanges tendus entre la ministre Fréchette et Pascal Bérubé. Ce dernier a même menacé de claquer la porte de la commission. 

M. Bérubé a reproché à la ministre de ne pas répondre assez directement à ses interrogations. «Ce n’est pas du tout dans ma question», a répété le député péquiste, pendant que la ministre répondait. 

«L'immigration, c'est complexe, alors ça requiert un peu de précision quand on explique», s’est défendue la ministre. 

Le député péquiste a par exemple demandé à trois reprises si la ministre pensait encore que de fixer des seuils pour les immigrants temporaires était synonyme d’une économie planifiée. Question à laquelle la ministre n’a pas répondu directement. 

«Notre objectif, c'est la réduction des résidents non permanents. C'est ce à quoi on s'attelle et on le fait de façon distincte du PQ», a-t-elle dit. 

La présidente de la commission, Lucie Lecours, visiblement excédée par des échanges qu’elle a qualifiés d’un «peu chaotiques», a exigé que les élus s'adressent à elle pour qu’ils cessent de s’interpeller directement. 

Thomas Laberge, La Presse Canadienne