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Le Québec, en dehors du Canada, serait un «leader dans une nouvelle économie verte»

durée 17h51
14 mai 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Le Québec, «créateur d’énergie propre et de technologies vertes», a tous les atouts pour devenir un leader dans «une nouvelle économie verte» à condition qu’il se dissocie de «l’État pétrolier canadien» selon Yves-François Blanchet, qui s’adressait à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Le chef bloquiste a livré un discours à Montréal, mardi, devant une foule de gens du milieu des affaires, mais aussi devant plusieurs partisans et alliés comme l’ancienne première ministre Pauline Marois, l’ex-leader du bloc Gilles Duceppe et l'ancien chef péquiste Pierre-Karl Péladeau.

Les énergies renouvelables, les minéraux critiques, les centres de recherche et les technologies vertes sont autant d’atouts pour «lancer une économie du futur» qui pourrait servir de modèle aux autres nations, selon Yves-François Blanchet.

Le Québec «peut être l'État le mieux placé au monde» pour «suggérer un modèle différent de conciliation entre l'écologie et l'économie», mais ce «destin n’est pas possible dans l'économie pétrolière du Canada et ses chimères», a lancé le chef bloquiste devant plusieurs alliés venus l’appuyer.

Appui au PQ et flèches en direction de la CAQ

Le chef bloquiste a profité de l'invitation de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain pour lancer quelques flèches au gouvernement de François Legault en raison de sa gestion du dossier de l’usine Northvolt et aussi de sa position concernant l’énergie nucléaire.

Yves-François Blanchet considère que le Québec n’a pas besoin d’énergie nucléaire, en raison notamment des risques pour la santé et des déchets que ce type d’énergie génère. 

Mais lors d’une discussion, le président de la CCMM Michel Leblanc lui a rappelé que le ministre de l’Économie du Québec Pierre Fitzgibbon ne fermait pas la porte au nucléaire.

«Est-ce qu’un jour vous pourriez vous revirer de bord?» et changer de position, a demandé Michel Leblanc à son invité.

Le chef du Bloc québécois a formulé une réponse par laquelle il a semblé se réjouir des récents sondages qui sont plutôt défavorables à la Coalition avenir Québec.

«Une bonne nouvelle, c'est qu'il se pourrait que les gens qui veulent ouvrir le nucléaire au Québec ne soient plus en fonction avant de commencer à le faire. Ce serait déjà bien», a-t-il répondu.

Celui-ci a également fait allusion à «la proximité historique» et «indissociable» de son parti avec le Parti québécois, en tête des intentions de vote de plusieurs coups de sonde.

Pas de point commun avec les conservateurs 

Le président de la CCMM a demandé à Yves-François Blanchet «quelles seraient les pistes de collaboration» entre son parti et celui de Pierre Poilievre, si celui-ci gagne les prochaines élections fédérales.

Sans surprise, Yves-François Blanchet a expliqué que sa formation politique avait très peu en commun avec «la morale conservatrice de droite des Prairies», mais «qu’il y aura des points de convergence» lorsque les politiques du Parti conservateur du Canada (PCC) seront avantageuses au Québec.

Dans un scénario où le PCC prenait le pouvoir de façon majoritaire et que l’opposition officielle n’aurait plus de chef «pendant un certain temps», le Bloc québécois, selon Yves-François Blanchet, «agirait essentiellement comme l'opposition officielle» et aurait «quelques années de claire démonstration que le Québec n'a plus sa place dans ce pays-là».

Stéphane Blais, La Presse Canadienne