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Ottawa espère du progrès sur les droits de douane avant la révision de l'ACEUM

durée 13h21
2 octobre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

OTTAWA — Le Canada espère trouver un terrain d'entente sur les droits de douane américains touchant des secteurs en particulier, comme ceux de l'acier et de l'aluminium, avant que la révision de l'ACEUM ne débute officiellement en 2026.

«Le temps dira si mon optimisme est mal placé», a dit jeudi le ministre responsable du commerce entre le Canada et les États-Unis, Dominic LeBlanc, en témoignant devant un comité sénatorial.

Les trois pays liés par l'accord de libre-échange, appelé par Ottawa Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), ont tous entamé des consultations pour préparer le terrain, en même temps qu'ils tentent d'amoindrir ou de carrément résoudre la dispute tarifaire ciblant aussi les industries de l'automobile, du bois d'œuvre et du cuivre.

Questionné par le sénateur et ex-diplomate Peter Harder à savoir si la stratégie du Canada est d'incorporer la négociation sur ce qui est couramment appelé «les tarifs sectoriels» à celle sur la révision de l'ACEUM, M. LeBlanc n'a pas fourni de réponse définitive.

«Personne n'a suggéré que nous l'intégrions dans la révision de l'ACEUM. Nous espérons que nous puissions faire du progrès avant ça», a-t-il répondu.

Il a toutefois avancé que, si cela devenait l'approche du Canada de faire cette intégration, il pourrait y avoir des avantages.

«Ça amènerait plus de structure, peut-être, dans l'optique d'une table de discussion technique sur la relation trilatérale, de discussions sectorielles, mais j'espère que nous pouvons avoir du progrès avant que la révision commence formellement», a-t-il dit en réitérant son souhait.

En répondant à la question d'un autre sénateur, il a fait allusion au fait que le début du litige sur le bois d'oeuvre remonte à bien avant le retour à la Maison-Blanche du président américain Donald Trump. Or, la volonté du gouvernement canadien est d'«attacher» l'avancement sur d'autres «tarifs sectoriels» à «une amélioration significative à la présente situation intenable pour le secteur du bois d'oeuvre», a-t-il souligné.

Par ailleurs, le ministre a écarté toute idée que la protection de la gestion de l'offre par le Canada puisse «mettre en péril» les discussions commerciales présentes et futures avec les États-Unis, en réponse à la question d'un sénateur qui employait cette expression.

Un projet de loi bloquiste visant à garder intacts, dans toute négociation commerciale, ce système et les quotas d'importations qu'il prévoit a été adopté en juin dernier avec, notamment, l'appui du gouvernement libéral de Mark Carney.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne