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Une nouvelle présidente pour l’aile jeunesse du Parti libéral du Québec

durée 13h03
25 mars 2024
La Presse Canadienne, 2024
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Après avoir été impliquée dans les troubles qui ont secoué la Commission-jeunesse du Parti libéral du Québec (CJPLQ) dans les derniers mois, Lina Yunes vient d’être élue par intérim à la tête de l’instance. 

En octobre dernier, la présidente de la CJPLQ d’alors, Élyse Moisan, avait porté plainte contre le député libéral de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin, pour harcèlement psychologique. Il avait alors été exclu du caucus. La plainte visait également d’autres membres de l'exécutif, dont Lina Yunes. 

La plainte est finalement tombée en décembre après un processus de médiation entre les deux parties et le député de  Marguerite-Bourgeoys a réintégré le caucus. Deux mois plus tard, Élyse Moisan a démissionné de son poste. 

Questionnée au sujet de la plainte la visant, Lina Yunes reste circonspecte. «Je ne m'y attendais pas. Je ne le voyais pas venir, mais c'est arrivé. On a tourné la page. (...) Les plaintes ont été déposées, par la suite elles ont été retirées», indique la jeune femme de 20 ans en entrevue avec La Presse Canadienne. 

«L'ancienne présidente a décidé de quitter son emploi à l’Assemblée nationale et son poste de présidente. C'est une décision personnelle qu'elle a prise. Je la laisse continuer dans son cheminement», ajoute-t-elle. 

Au moment des plaintes, Frédéric Beauchemin était le parrain de l’aile jeunesse. En octobre dernier, c’est la députée de Mont-Royal–Outremont, Michelle Setlakwe, qui l’a remplacé dans ce mandat. 

La nouvelle présidente souhaite démarrer un nouveau chapitre pour la CJPLQ. «On a eu peut-être cinq ou six mois où il n'y a pas eu d'événements, pas d'action. Il n'y avait rien qui se passait à la commission jeunesse. On n'avait pas de contenu. Donc les jeunes se sont un peu distancés. Mais on a repris notre élan. Les jeunes sont présents. Ils commencent à m’écrire, ils veulent s’impliquer», assure celle qui a aussi été candidate libérale en 2022 dans la circonscription de Chambly. 

Lina Yunes laisse toutefois entendre que des membres de l’exécutif actuel pourraient décider de quitter, mais elle affirme du même souffle qu’elle ne voit aucun signal en ce sens. «Je garde la porte ouverte. Je le mentionne pour que s'il y en a qui souhaitent quitter, et bien qu’ils se sentent à l'aise de le faire», dit-elle.  

«J'ai un lien de confiance qui est très positif envers mon exécutif et les militants en général (...) donc si quelqu'un souhaite quitter ses fonctions, ce ne sera pas suite à ma nomination», ajoute la jeune femme. 

La nouvelle présidente compte aller à la rencontre des jeunes sur les campus universitaires. Elle veut aussi que la commission formule des propositions qui pourraient être reprises par le prochain chef libéral. «Comme instance politique, on est capable de sortir des bonnes résolutions concrètes que le parti va mettre de l'avant lors des prochaines élections générales», assure-t-elle. 

Comme il s’agit d’un mandat par intérim, le poste de président de la CJPLQ sera officiellement pourvu au cours des prochains mois. Lina Yunes n’a pas voulu dire si elle allait se représenter à ce moment. 

Les présidentes de la CJPLQ se succèdent rapidement. Élyse Moisan avait pris la barre de l’organisation politique le 1er septembre 2023 pour ensuite démissionner en février 2024.  Au moment de son entrée en poste, elle remplaçait Laurence Lefebvre, qui avait occupé ces fonctions pendant six mois. 

Le PLQ choisira son nouveau chef en 2025 et la CJPLQ détient 33 % des votes dans la chefferie. 

Thomas Laberge, La Presse Canadienne