Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Lettre ouverte du CESPQ

Pour un changement dans la vision des services préhospitaliers

durée 13h00
11 avril 2021
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Salle des nouvelles

Nous reproduisons ici l'intégrale d'une lettre ouverte de la Coalition des entreprises de services paramédicaux du Québec (CESPQ).

Pour un changement dans la vision des services préhospitaliers

En 2019, le gouvernement du Québec annonçait la mise en place d’un nouveau comité ayant comme premier mandat d’optimiser le système préhospitalier d’urgence du Québec : le Comité national de transformation du système préhospitalier d'urgence (CNTSPU). Ses travaux visaient également à renforcer la contribution du secteur préhospitalier dans la réduction de la mortalité et de la morbidité des personnes en situation de détresse au Québec. Le Comité devait aussi actualiser les recommandations des principaux rapports publiés dans le passé pour le secteur.

À quelques heures d’une rencontre au sommet devant permettre à notre secteur de prendre connaissance des orientations du Comité, notre Coalition souhaite dévoiler ses attentes à l’égard de ses éventuelles recommandations. En effet, ces orientations et recommandations pourraient s’avérer déterminantes pour l’avenir de nos entreprises paramédicales, pour leur contribution en région et pour la qualité des soins qui sont offerts par les paramédics. 

La dernière année ayant durement mis à l’épreuve nos concitoyens, dont les personnes les plus âgées et vulnérables, et mis en lumière certaines failles de notre système de santé, il est plus important que jamais que le gouvernement reconnaisse le consensus québécois en faveur de la création d’un ordre professionnel pour les paramédics. Un ordre professionnel permettrait de mieux protéger le public, d’assurer pleinement le développement de leur profil de compétences et de valoriser leur agir professionnel, contribuant ainsi à la prévention et l’amélioration de la santé publique québécoise. À notre avis, le Comité se doit donc d’aller en ce sens.

Après plus de douze mois de lutte efficace contre la pandémie par les PME du secteur préhospitalier et plus de cinquante ans de qualité et d’efficience avec les services livrés dans nos communautés, le Comité doit reconnaître toute l’importance de la contribution des entreprises privées dans le domaine paramédical au Québec. Le gouvernement devrait chercher à consolider les progrès et à améliorer l’accessibilité aux soins en continuant de miser sur ces PME, qui participent déjà activement à la vitalité économique du Québec par des services publics de qualité.

Le gouvernement devrait donc miser sur la performance, la souplesse, l’innovation et la mobilisation des entreprises, et mettre de côté les transformations dogmatiques, bureaucratiques et destinées à l’hypercentralisation. À notre avis, le Comité doit donc exclure nommément l’idée de la nationalisation des services préhospitaliers d’urgence au Québec. Il faut reconnaître les PME de notre secteur comme des partenaires et des acteurs de premier plan. Nous comptons sur les résultats des travaux du Comité pour agir et construire ensemble dans les régions une première ligne de soins près des gens, plus efficace et mieux adaptée aux importants besoins déjà identifiés à travers de nombreux rapports et études du passé. 

Les pistes de solutions sont connues. Outre l’ordre professionnel pour les paramédics, on pense notamment à la paramédecine communautaire, au développement des compétences des intervenants, à une allocation équitable des ressources entre toutes les régions et à la mise en place d’une régulation permettant de fournir des données, établir des objectifs, de mesurer adéquatement les résultats tout en les rendant accessibles pour les patients, leurs proches et les communautés desservies. Le partenariat entre le gouvernement et nos entreprises, jumelé à ces investissements, permettra au Québec de générer d’importantes économies qui pourront être redistribuées directement dans le système de santé afin d’améliorer les soins aux patients.

Les conclusions de ce comité détermineront comment nous traitons le personnel préhospitalier et nos entreprises dans les années à venir. En d’autres mots, il est fondamental que le gouvernement considère les PME du secteur préhospitalier comme des interlocuteurs et des partenaires de choix pour passer à l’action. Le Comité doit souligner pleinement la contribution qu’elles apportent à notre système de santé et à la population québécoise entière.

Lise Goyer — Maxime Laviolette
Porte-paroles
Coalition des entreprises de services paramédicaux du Québec (CESPQ)

 

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


durée Hier 15h00

Le prix d'un timbre-poste passe de 1,07 $ à 1,15 $ au Canada

De nouveaux tarifs pour l'envoi d'une lettre au Canada sont entrés en vigueur lundi. Le coût des timbres achetés en carnet, en rouleau ou en feuillet est désormais de 99 cents par timbre, soit une augmentation de sept cents. Le prix d'un timbre vendu à l'unité pour un envoi à l'intérieur du pays s'élève maintenant à 1,15 $, contre 1,07 $ ...

durée Hier 12h00

La crise du logement serait la première cause des troubles de santé mentale

La crise du logement est devenue la cause la plus fréquente des problèmes de santé mentale pour les patients en psychiatrie au Québec, selon un coup de sonde du Regroupement des ressources alternatives en santé mentale au Québec (RRASMQ).  C'est ce qu'a indiqué dimanche l'organisme lors d'une conférence de presse tenue en partenariat avec le ...

3 mai 2024

Près de 60 % des Canadiens estiment que la liberté d'expression est menacée

Un nouveau sondage laisse croire qu'une majorité de Canadiens estime que le droit à la liberté d'expression est en danger. Le sondage en ligne Léger indique que 57 % des répondants ont dit avoir le sentiment que la liberté d'expression au Canada était menacée. Parmi eux, 34 % ont affirmé qu'elle était «assez menacée», tandis que 23 % ont ...