Cinq ans, cinq axes de développement pour la MRC de Rouville

Par Claudy Laplante-St-Jean
Alors qu'elle est confrontée à diverses contraintes comme le manque de terrains pour le développement et l'absence de grands centres urbains, la MRC de Rouville, en collaboration avec le CLD au Cœur de la Montérégie, a décidé d'aller de l'avant en lançant un plan stratégique. S'étendant sur un horizon de cinq ans, celui-ci propose cinq grandes orientations pour assurer la pérennité économique de la région.
«Après 30 ans, il était primordial de se doter d'une telle vision stratégique qui cible des actions et des partenaires afin que cette vision devienne une réalité et non seulement un rêve», a lancé Michel Picotte, préfèt de la MRC de Rouville et maire de Sainte-Angèle-de-Monnoir, en conférence de presse au Domaine Cartier-Potelle à Rougemont, le 18 novembre.
Ce dernier a dressé le portrait de la MRC, qui englobe huit municipalités (Saint-Mathias-sur-Richelieu, Richelieu, Rougemont, Marieville, Saint-Césaire, Sainte-Angèle-de-Monnoir, Ange Gardien et Saint-Paul-d'Abbotsford) et quelque 36 000 habitants. Il a indiqué que le territoire était victime de certaines contraintes comme le peu d'espace disponible au développement puisque 80 % de celui-ci est agricole. M. Picotte a aussi glissé quelques mots sur l'absence de grands centres urbains ou de parc industriel.
«Notre vocation agricole est très forte. Nous avons des producteurs, des industries de transformation et un capital humain important. C'est là où se situent nos forces et c'est sur celles-ci que nous devons miser», a-t-il ajouté.
Le développement en cinq axes
Parmi les cinq orientations, on retrouve d'ailleurs celle de positionner l'agriculture comme une force et un vecteur majeur de développement. «C'est la plus importante, selon moi», a indiqué Rosaire Marcil, directeur général de la MRC de Rouville.
La MRC souhaite mettre en place une approche continue de concertation régionale, en créant une vision régionale de développement et non seulement locale. «C'est plus difficile de développer un sentiment d'appartenance sans grands centres. Il faut renverser la vapeur une fois pour toutes», a confié M. Marcil.
Le regroupement de municipalités veut aussi favoriser le développement de projets structurants comme la mise en place d'une usine d'alimentation en eau potable, de zones industrielles ainsi que d'une usine de biométhanisation en collaboration avec les MRC de la Vallée-du-Richelieu et Marguerithe d'Yvouille.
L'amélioration des services à population et de l'attractivité de la MRC ainsi que le renforcement du développement des secteurs touristiques, agrotouristiques et industriels sont aussi parties prenantes du plan stratégique qui a nécessité la collaboration d'une cinquantaine d'intervenants.
«On a beaucoup d'atouts et d'avantages dans la région. On est capable de la valoriser en plus et de faire de la région un grand succès. J'y crois beaucoup. Vous pouvez compter sur moi et Bertrand St-Arnaud pour notre appui», a commenté Marie Bouillé, députée d'Iberville.
«Alors, au boulot ! On a du pain sur la planche. On va travailler très fort, tous ensembles. La réussite, c'est une question de partenariats. On va transformer nos faiblesses en forces», a conclu avec aplomb Suzie Dubois, directrice générale du CLD au Cœur de la Montérégie.
Un Plan d'action pour le CLD
Le CLD a profité de cette annonce pour dévoiler son Plan d'Action Local pour l'Économie et l'Emploi (PALEE), qui comporte lui aussi cinq grandes orientations en plus de nombreuses pistes d'actions pour la prospérité économique et entrepreneuriale de la région.
«Le CLD devra bonifier les services d'accompagnement aux petites entreprises en développant une offre intégrée, mais aussi accentuer l'accès aux ressources techniques et financières offertes aux personnes désireuses de se lancer en affaires», a indiqué Jacques Déry, président du CLD, à propos de l'un des objectifs du plan qui se déroulera sur une période de cinq ans.
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