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La reconnaissance sociale

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4 mars 2012
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Aujourd'hui, loin de moi l'intention de vouloir faire notre procès. Je nous observerai, tout simplement. N'est-ce pas louable, comme intention? Je ne veux pas passer  pour ce jeune du secondaire qui prétend tout savoir sur le monde qui l'entoure ; vous savez, ce jeune qui a la clé du savoir, qui est mieux que tout le monde parce qu'il nous critique? Je ne veux pas jouer ce rôle. Sur ce, je débute...

Hypocrisie : Comportement par lequel on exprime des sentiments, des opinions que l'on n'a pas, que l'on n'approuve pas.

Le regard sur ces personnes qui se sont prononcées ne sera plus le même. Ils n'ont pas réellement de causes en particulier qui les touchent plus que d'autres, mais lorsqu'il y aura une mauvaise nouvelle annoncée dans les médias, leur sortie publique ne tardera pas. «C'est vraiment déplorable, ce qui vient d'arriver. Ça arrive trop souvent au Québec. Cessons de nous poser des questions et agissons.» L'écho du public s'exclamera : «Y ont pas peur de dire ce qu'y pensent, ce monde-là.».

Pour avoir l'air encore plus engagés, ils peuvent faire semblant une seconde de s'intéresser à la politique et rapidement blâmer le gouvernement. Ah oui, car ça aussi, c'est «in», ne pas être en accord avec ce que le gouvernement dit et fait. Il n'y a tellement plus personne qui s'intéresse à la politique de nos jours qu'ils seront considérés particulièrement courageux de s'y intéresser. La politique, c'est pour les gros cerveaux.

Les louanges affluent. Il n'y a pas plus grande consécration. Ils sont des objets d'admiration. Et, avouons-le, ils ne sont pas des experts du sujet, ils n'ont pas fouillé l'analyse. Ils ont tout simplement mis en mot ou en image le bouleversement qu'ils vivent face à cet évènement malheureux. On ne leur en demande pas plus et on ne leur en demandera jamais plus. Ils n'iront pas plus loin. Ils ne tenteront pas non plus de comprendre cette situation et ne tenteront surtout pas de l'expliquer.

Ceux qui s'y risquent ne sont pas entendus. Eux, ils veulent être entendus et le seront. Certains diront que ce qu'ils aiment d'eux, c'est qu'ils sont des «gens du peuple».

C'est ça que le peuple aime : les gens du peuple. Ils ne veulent pas entendre un universitaire, un expert du sujet ; ils veulent entendre Richard de Mascouche se plaindre : «Ça n'a pas de bon sens!». On ne veut plus connaître la réponse à nos questions ; puis, de toute façon, on n'a plus de questions ; on a juste des affirmations. Des affirmations fondées sur des expériences personnelles, sur le reportage de 25 secondes sur la nouvelle, sur l'envolée d'un éditorialiste dont la marque de commerce est qu'il n'est jamais en accord avec quoi que ce soit.

Cherchons les raisons pour ne pas qu'un même évènement se reproduise. Tout nous éclate toujours en plein visage et on fait semblant d'être surpris. Ce n'est pas avec des «Faut que ça arrête!» qu'on va changer le monde. Nourrissons-nous d'autres choses!

Léon Gallant-Leblanc,

5e secondaire

École Secondaire Paul-Germain-Ostiguy

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