Marie Bouillé accuse le gouvernement Charest de ne pas respecter son engagement
« L'annonce de la ministre James aujourd'hui pour le développement de 15 000 nouvelles places en services de garde subventionnées sent non seulement le réchauffé à plein nez, mais constitue un leurre : ces places ne seront pas disponibles avant encore cinq ans. C'est une confirmation que l'engagement libéral ne sera pas respecté ». C'est ce qu'a déclaré la députée d'Iberville et porte-parole de l'opposition officielle en matière de famille, Marie Bouillé, qui estime que la ministre Yolande James tente de faire croire que le gouvernement libéral est en action alors que le développement des places en garderies stagne depuis plusieurs années.
Dans le budget présenté en mars 2011 par le ministre des Finances, Raymond Bachand, ce dernier précisait dans les annexes que les 15 000 places promises durant la campagne électorale de 2008 ne seront pas livrées avant 2016. « Ou bien c'est le ministre Bachand ou bien c'est la ministre James, mais un des deux ne nous dit pas la vérité. En attendant, ce sont les parents qui en paient le prix, eux qui sont en attente de places de façon criante et urgente dans plusieurs cas », a poursuivi Marie Bouillé.
La députée rappelle également qu'en 2007, le gouvernement libéral s'engageait à créer 18 000 places d'ici mars 2011. Or, de ces places promises, encore 4300 places n'ont pas été créées. « En insistant sur les 15 000 places qui doivent être créées, la ministre semble elle-même oublier qu'elle en a encore 4300 de l'engagement précédent. Bref, le retard s'accumule et le développement se fait au compte-gouttes », illustre la porte-parole.
Elle n'a pas manqué de souligner qu'au lendemain du discours sur le budget, la ministre James publiait un communiqué dans lequel elle affirmait que la création des 15 000 places, « c'est parti! », selon son expression. « Elle utilise la même expression encore aujourd'hui dans son communiqué de presse! Pourtant, rien n'a changé. Tout ça n'est que poudre aux yeux. Ce que les parents veulent, c'est de l'action, pas du marketing politique », a conclu Marie Bouillé.
(Source : Direction des communications de l'aile parlementaire du Parti Québécois)
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