Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Données du recensement fédéral

Le français est en péril au Québec, dit Jolin-Barrette

durée 16h00
17 août 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Désormais la démonstration est faite «hors de tout doute raisonnable»: le français est en péril au Québec, a déploré le ministre québécois de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, mercredi, après avoir pris connaissance des données du dernier recensement fédéral.

Sur le plan linguistique, le Québec est rendu «à la croisée des chemins», estime le père de la loi 96, adoptée en juin en vue de promouvoir l'usage du français au Québec et d'en faire la langue normale d'usage pour tous les Québécois incluant les immigrants, dans tous les secteurs d'activités, à la maison comme au travail.

L'heure est venue d'«inverser la tendance», en vue de freiner «le déclin du français» au Québec, a commenté le ministre, mercredi, en mêlée de presse, à l'entrée de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres.

À la veille du déclenchement de la campagne électorale, M. Jolin-Barrette en a profité pour dénoncer l'attitude des partis d'opposition, au premier chef le Parti libéral du Québec (PLQ), de Dominique Anglade, qu'il accuse d'avoir «baissé les bras» et de vouloir «charcuter» la loi 96.

Dans le contexte, et compte tenu des dernières données de Statistique Canada, il a dit juger cette attitude des partis d'opposition «complètement irresponsable».

Malgré la gravité de la situation, selon lui, il ne faut pas s'attendre à voir son parti, la Coalition avenir Québec (CAQ), pousser plus loin la protection du français, s'il est reporté au pouvoir le 3 octobre.

Selon le ministre, la loi 96 donne déjà au gouvernement «tous les outils» nécessaires pour protéger la langue française et assurer son rayonnement.

Si certains, dans l'opposition, jugeaient que la loi 96 allait trop loin, d'autres estimaient au contraire qu'elle n'allait pas assez loin, réclamant notamment l'application de la loi 101 au palier collégial.

Mais M. Jolin-Barrette est demeuré ferme sur ce point. Malgré un éventuel deuxième mandat, il n'est pas question pour un gouvernement caquiste d'imposer la fréquentation du cégep en français.

Il a fait valoir que la loi 96 offrait déjà de bonnes balises, notamment en plafonnant le nombre d'admissions au réseau anglophone et en imposant trois cours de français aux étudiants de ce réseau.

Statistique Canada rapportait mercredi que le pourcentage de Québécois parlant principalement le français à la maison était passé de 79 % à 77,5 % entre 2016 et 2021.

Pendant ce temps, le nombre de personnes dont l'anglais est la première langue officielle parlée a continué d'augmenter dans la province, passant de 12 % à 13 % de 2016 à 2017. Pour la première fois depuis que des données comparables sont compilées, le nombre de personnes ayant l'anglais comme première langue officielle parlée a franchi le cap du million de locuteurs au Québec en 2021. Parmi ces locuteurs, plus de 7 sur 10 se trouvaient à Montréal ou en Montérégie.

Le premier ministre François Legault avait surpris bien des gens, en mai, en affirmant que le français risquait de disparaître, comparant le Québec au sort réservé à la Louisiane.

Jocelyne Richer, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Les accès à la résidence permanente pour raisons humanitaires se resserrent

Le gouvernement fédéral réduit le nombre de places disponibles dans ses programmes de résidence permanente pour réfugiés pour l'an prochain. Le plan actualisé des niveaux d'immigration prévoit 49 000 places pour les réfugiés souhaitant obtenir la résidence permanente en 2026, contre environ 58 000 cette année. Le Conseil canadien pour les ...

Publié hier à 12h00

Immigration: Roberge opte pour une baisse modérée et vise 45 000 par année

Le gouvernement Legault opte finalement pour une réduction modérée de l’immigration en baissant les seuils à 45 000 nouveaux résidents permanents par année pour la période de 2026 à 2029. Le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, jonglait avec trois scénarios de baisse : 25 000, 35 000 et 45 000 immigrants par année. Il s’agit ...

Publié hier à 9h00

La FMSQ demande au tribunal de suspendre les effets de la loi 2

Ce sera au tour des médecins spécialistes, ce jeudi, de demander à la Cour supérieure de suspendre de façon provisoire des éléments de la loi 2 du ministre de la Santé, Christian Dubé, en attendant que leur contestation de la constitutionnalité de cette loi soit entendue sur le fond. La demande de sursis de la Fédération des médecins spécialistes ...