Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Fiasco SAAQclic: le responsable du projet Karl Malenfant comparé à une «Formule 1»

durée 09h00
11 juin 2025
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

L'ancien grand responsable du virage numérique à la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), Karl Malenfant, était comme un bolide de «Formule 1».

C'est l'image qu'a utilisée, mardi, l'ex-responsable de l'observation des règles contractuelles de la SAAQ, Yves Frenette, à la commission Gallant chargée d'enquêter sur le fiasco SAAQclic.

«Les grands gestionnaires de projets, ils tapent le tambour. Les mots qu'on entend quand ils nous parlent: le délai et la force d'une date. On entend ça beaucoup», a-t-il déclaré.

M. Frenette a fait état d'un «choc culturel» entre ce qui était souhaité et «la vitesse de croisière qu'on avait juste avant».

L'avocate de la commission Marie-Claude Sarrazin a alors voulu savoir si M. Malenfant lui avait fait prendre trop de risques sur le plan de la gestion contractuelle.

Elle a entre autres produit un courriel daté du 14 août 2015 qui était adressé à M. Frenette.

«J'ai besoin de ton éclairage avant d'envoyer ce document à la gestion contractuelle, car je sais qu'ils ne seront pas à l'aise», lui a écrit Claude Lantier.

«C'est novateur. Ça permet d'atteindre nos objectifs, mais c'est sur la ligne. (...) Avant d'essayer de les convaincre, j'aimerais protéger mes arrières. Karl sera bien content, car ça correspond à ses attentes», a-t-il poursuivi.

Dans son courriel, M. Lantier demande aussi à M. Frenette de lire attentivement les lignes du document où il aborde la surveillance du Conseil du trésor.

Une pièce jointe accompagnait le courriel, mais elle n'a pas été remise à la commission.

Me Sarrazin a suggéré que l'équipe projet jouait «un peu au chat et à la souris avec la gestion contractuelle pour essayer de rencontrer les attentes de M. Malenfant».

Les avocats de la SAAQ ont plaidé qu'Yves Frenette ne pouvait pas commenter un courriel qu'il n'avait pas écrit, surtout sans la pièce jointe.

«Ce courriel-là, (...) moi, il me fatigue, ok. Avec des mots comme "protège mes arrières". (...) Je ne pense pas que c'est banal ça, loin d'être banal», est alors intervenu le commissaire Gallant.

M. Frenette a reconnu que le projet avait nécessité des mesures exceptionnelles, comme des contrats de gré à gré, et que la SAAQ avait tenté de faire entrer «un carré dans un rond».

Il a fait valoir à plusieurs reprises mardi que la société d'État avait dû être «innovante» et que son virage numérique était vu par le gouvernement comme un «projet pilote».

Son témoignage se poursuivra mercredi.

Caroline Plante, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 9h50

Alerte: les médecins de famille acceptent l'entente de principe

Les membres de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) ont voté à 97 % en faveur de l'entente de principe conclue le 11 décembre avec le gouvernement. L'entente de principe qui est désormais entérinée prévoyait que plusieurs éléments de la loi 2 pour lesquels les médecins s'opposaient fermement seraient retirés. Plus de ...

Publié à 9h00

Legault avoue que la démission de Dubé est un «autre coup difficile à encaisser»

Le premier ministre François Legault reconnaît que la démission de son ministre de la Santé, Christian Dubé, est un «autre coup difficile à encaisser», mais il défend son intervention dans les négociations avec les médecins, plaidant que le temps était venu de conclure une entente. M. Dubé a démissionné de manière fracassante jeudi, claquant du ...

Publié hier à 18h00

Santé Québec met en branle 26 projets pour réduire son nombre de cadres

Santé Québec s'active afin de réduire le nombre de cadres au sein de son organisation. La société d'État a identifié 26 projets de réorganisation dans différents secteurs administratifs, dont certains sont entamés, et d'autres se mettront en branle au début de 2026. D'ici deux ans, Santé Québec prévoit faire des économies de plusieurs dizaines de ...