Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Commission d'enquête Gallant

SAAQclic: le français a ajouté une «complexité», selon une ex-responsable chez IBM

durée 18h00
1 octobre 2025
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

La langue a représenté «un grand défi» dans le développement de la plateforme SAAQclic alors qu'une bonne partie du travail a été menée de l'Inde, selon une ancienne responsable chez IBM.

Martine Gagné a poursuivi son témoignage mercredi matin devant la commission Gallant, qui enquête sur les déboires de la transformation technologique de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ).

Mme Gagné a évoqué que le bassin d'employés francophones dans la province pouvant mener le projet informatique de la société était limité. Selon elle, en raison de la quantité importante de développement à faire dans le cadre du projet, il n'y avait pas la «disponibilité sur le marché en français au Québec».

Le consortium formé des firmes SAP et LGS, appartenant à IBM, n'avait alors d'autre choix que de se tourner vers des ressources à l'étranger.

«La force de frappe venait de l’Inde principalement», a indiqué celle qui est retraitée de chez IBM.

Cette situation a entraîné un enjeu de traduction.

«Le français a ajouté un niveau de complexité. D'être obligé de traduire des spécifications du français en anglais pour l'envoyer là-bas (en Inde), puis d'avoir des traducteurs en simultané, c'était quelque chose. On se promenait sur le plancher et on se croyait aux Nations unies. Il y avait tout le monde avec leur casque», a raconté Mme Gagné.

«On n'avait pas le choix parce qu'on n'avait pas la force de frappe en français qui était nécessaire. Ce n'était pas évident pour les équipiers», a-t-elle poursuivi.

Le commissaire Denis Gallant a fait remarquer que les documents d'appel d'offres de la SAAQ étaient clairs à savoir que «le français était une donnée très importante».

«On soumissionne sur un projet gouvernemental québécois où est-ce que (le français) est la langue commune. C'est peut-être une vue de l'esprit de l'avoir sous-estimée», a affirmé M. Gallant.

Mme Gagné a assuré que le consortium avait pris en compte les exigences linguistiques et avait estimé les coûts qui s'y rattachent.

Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 15h00

Éthique: l'ancienne ministre Laforest a commis un manquement par «maladresse»

L'ancienne ministre caquiste Andrée Laforest s’est placée dans une «situation où son intérêt personnel pouvait influencer son indépendance de jugement» par «maladresse et non par négligence», conclut la commissaire à l’éthique de l’Assemblée nationale, Ariane Mignolet. La commissaire ne recommande donc pas de sanction contre Mme ...

Publié à 12h00

Legault et la «loi et l'ordre»: de la «frime», martèlent les partis d'opposition

La promesse du gouvernement Legault de faire régner la loi et l'ordre au Québec est de la «frime», ont dénoncé en chœur les partis d'opposition mercredi, au lendemain du discours inaugural prononcé par le premier ministre. François Legault a fait de la sécurité publique l'une de ses quatre priorités d'ici aux prochaines élections ...

Publié hier à 18h00

SAAQclic: un ex-consultant externe avait déjà suggéré la suspension du projet

La suspension de la transformation technologique de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) a déjà été discutée au cours du développement du projet. C'est ce qu'a évoqué un ancien consultant externe mardi matin devant la commission Gallant qui enquête sur les déboires du virage numérique de la société d'État. Selon son ...