Des projets plein la ferme

Par Marie-Ève Martel
Tout juste avant Noël, la Ferme Guyon célébrera ses dix-huit mois d'existence. Le succès du centre horticole surpasse les attentes de son fondateur et propriétaire, l'homme d'affaires André Dion.
« Si on dresse le bilan de notre première année et demie de fonctionnement, c'est très positif, se réjouit-il. Nous avons même accéléré notre processus d'investissement de deux ans. » Ainsi, plutôt que d'être instaurées en 2012, la ferme pédagogique et la papillonnerie, qui contient près de 400 spécimens, ont été inaugurées cette année.
De même, la Ferme Guyon augmentera de beaucoup sa distribution de produits maraîchers locaux dès le printemps prochain, alors que le projet était prévu pour 2013.
« On compte offrir beaucoup de poissons, de la viande, des charcuteries et surtout, beaucoup de fruits et légumes qui sont cultivés dans la région », précise M. Dion, qui s'est inspiré des centres horticoles américains pour développer le service.
L'initiative lui permettra de demeurer ouvert quelques semaines de plus à l'arrivée de la saison froide et d'offrir un plus large éventail de produits locaux sur son plancher.
En plus de ses serres renfermant une grande variété de fleurs, plantes et arbustes, de son magasin général de plus de 22 000 pieds carrés, de sa grange ancestrale et de son restaurant traiteur, le centre horticole sera aussi l'hôte des jardins communautaires de Chambly dès le mois de mai.
Le pouce vert et l'entrepreneurship fertile
Si elle n'a ouvert ses portes qu'en juin 2010, la Ferme Guyon avait pris racine dans l'esprit du cofondateur « accidentel » de la brasserie Unibroue il y a de nombreuses années.
Celui qui a également été président directeur général du groupe RONA a finalement délaissé le houblon en 2004 pour se consacrer exclusivement à la réalisation de son rêve, un centre horticole multiservices.
L'entreprise familiale, qui a nécessité un investissement initial de plus de 8 millions $, a d'ailleurs été baptisée en l'honneur de Jean Guyon, l'un des premiers cultivateurs arrivés en Nouvelle-France et l'ancêtre de la plupart des Dion du Québec.
Une affaire de famille
La passion de l'horticulture se transmet de branche en branche dans l'arbre généalogique d'André Dion. Pour faire fleurir son projet de ferme horticole, celui-ci s'est associé à ses fils Jean-François et Sébastien. Si le premier a hérité de la fibre entrepreneuriale et s'est lancé dans la construction résidentielle, le second administre et dirige le centre horticole avec son père.
Pour le patriarche, la gestion de la ferme est donc une manière d'allier travail et plaisir. « C'est plus facile pour moi de m'investir dans mon projet parce que la relève est là, confie-t-il. Mon fils adore ce qu'il fait, alors j'ai le sentiment de travailler pour quelque chose.
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