Roulez vert !
Vous avez besoin d'aller à Montréal et vous n'avez pas accès à une voiture ? Ou, au contraire, vous désirez économiser sur le prix de l'essence en partageant votre bolide ? En quelques clics de souris, il est maintenant possible de trouver un partenaire de covoiturage tout en calculant le montant épargné par les participants. Vous pouvez même connaître la diminution de gaz à effet de serre engendrée par votre acte !
Avec le lancement de Covoiturage Rouville, la MRC de Rouville offre à ses citoyens une alternative au transport en commun ainsi qu'une solution à l'achalandage routier. Les personnes intéressées peuvent se rendre sur le site Internet du projet au www.rouville.covoiturage.ca et s'y inscrire gratuitement. Elles ont accès à plus de 40 000 membres déjà inscrits sur Le réseau de covoiturage à travers le Québec, le Canada et les États-Unis.
De cette manière, celles-ci peuvent voyager autant dans Rouville, vers Montréal ou à l'extérieur de la métropole. « Les passagers et les conducteurs communiquent les uns avec les autres de façon confidentielle. Il existe des options de jumelage avec un point de départ ou une destination en particulier. Les usagers ont aussi l'option de raffiner la recherche en indiquant certains critères comme le sexe, le tabac ou les heures de départ et d'arrivée », a expliqué le cofondateur de l'entreprise, Pier-Olivier Girard, en conférence de presse dans les bureaux de la MRC, mardi dernier.
Le site propose aussi de calculer le coût quotidien du trajet selon la consommation d'essence de la voiture, le prix du carburant, la longueur du trajet et les frais d'entretien du véhicule. Covoiturage Rouville suggère ensuite de le diviser entre le nombre de passagers. « Une personne qui pratique le covoiturage sur une base quotidienne économise au minimum 2 500 $ par année », a ajouté l'expert en précisant qu'un calculateur de gaz à effet de serre est aussi disponible en ligne.
Besoin évident
En 2004, la MRC avait mandaté la firme Transdev pour identifier les besoins de la population concernant le transport en commun puisque seulement trois municipalités sont desservies par celui-ci (Marieville, Saint-Mathias et Richelieu). « Elle avait démontré que 42 % souhaitait l'utiliser. Même si les villes sont rurales, il y avait un besoin et il fallait trouver une solution avec un coût raisonnable », a mentionné le directeur général de Rouville, Rosaire Mercil. Ce n'est qu'en 2009 que Le réseau de covoiturage a présenté son produit aux élus, qui ont tout de suite été charmés par l'idée.
La MRC n'a pas encore d'objectifs précis quant aux nombre d'utilisateurs visés par ce projet. Elle espère toutefois que les 60 places de stationnements incitatifs réparties dans ses huit municipalités pour l'occasion seront utilisées au maximum.
Elle souhaite aussi que cette alternative écologique encourage le développement économique de la région. « C'est un service accessible à tous qui va développer une complémentarité entre les zones rurales et urbaines. Si les gens ont un meilleur service de transport, cela va freiner l'exode vers les villes et favoriser l'accès aux loisirs », a conclu le préfet de la MRC, Michel Picotte.
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