Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Les souvenirs des Fêtes de nos élus

durée 00h00
19 décembre 2011
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante

Apparences trompeuses

(Louise Lavigne, mairesse de Carignan)

J'ai 7 ans. Mes cinq sœurs, mon frère et moi attendons impatiemment la fin du réveillon pour déballer les cadeaux sous l'arbre. Enfin, parents, oncles et tantes passent au salon! C'est le moment tant attendu!

Pour moi, il y a une petite boîte avec un gros chou  qui dit : « À Louise, de ta marraine, Grand-Maman ». J'enlève délicatement le papier pour ne pas le déchirer et je découvre... un paquet de cigarettes Du Maurier vide dans lequel on a inséré des collants noirs, beaucoup trop petits pour moi. Je suis figée et tout le monde me regarde.

Péniblement, je souris et j'embrasse ma grand-mère en la remerciant. Elle me demande si j'apprécie son cadeau et je la rassure, les yeux plein d'eau : « C'est simplement qu'ils ont l'air un peu petits ». « Mais non, me dit-elle, ils s'étirent beaucoup! »

Je suis triste!

Plus tard, dans la nuit, on me demande d'ouvrir les rideaux pour voir s'il neige dehors. Et là, derrière les draperies, il y a une magnifique poupée aux longs cheveux blonds, qui me regarde. Je comprends alors que les collants sont pour elle et que la poupée est pour moi. Elle est tellement belle. Je suis la plus heureuse du monde!

Depuis, ma grand-mère est décédée et j'ai vieilli, mais Hélène (ma poupée) fait toujours partie de la famille et, contrairement à moi, elle n'a ni rides ni cheveux blancs!

Je n'oublierai jamais ce Noël!

Un Noël à saveur polonaise

(Bertrand St-Arnaud, député de Chambly)

En 1980, j'ai vécu un Noël très spécial : à Varsovie, dans la capitale de la Pologne communiste.

Je suis arrivé à Varsovie, chez Marguerita, une amie polonaise,  le 24 décembre à 17 heures. Il y règne une atmosphère où se mélange l'espoir d'une vie meilleure et la crainte que le vent de liberté qui souffle depuis quelques mois soit réduit à néant par une intervention des chars soviétiques dont l'arrivée, dit-on, est imminente.

Ce repas de Noël est émouvant. Empreint d'un grand cérémonial, il contraste avec nos « partys de Noël » bien québécois. La discussion s'amorce après le repas sur plusieurs sujets. Mes hôtes font preuve de beaucoup de prudence... Tout ne se dit pas ouvertement en régime communiste...  L'histoire de la Pologne, notamment lors de la 2e guerre mondiale, alimente ensuite la conversation. L'oncle de Marguerita me montre son avant-bras sur lequel est incrusté son numéro d'identification lorsqu'il était prisonnier dans un des camps de concentration...  L'émotion est palpable pendant qu'il parle de ses années d'internement...

L'atmosphère devient finalement plus festive. Je sors mon sirop d'érable et un disque vinyle de Gilles Vigneault et commence à expliquer avec passion le combat québécois.

Puis, c'est le départ pour la messe de minuit. Dans la grande église de Varsovie, il y a foule. Il y règne une ambiance pieuse qui me rappelle les films d'archives du Québec de la première moitié du XXe siècle : de longues files d'attente devant les confessionnaux; des paroissiens à genoux un peu partout dans l'église; des dizaines de prêtres et de servants de messe.

Pour la première fois depuis la 2e guerre mondiale, la messe de minuit sera radiodiffusée !  Pour le peuple polonais, il s'agit là d'un évènement grandiose et rempli d'espoir pour l'avenir...

Plus de trente ans ont passées et en écrivant ces quelques lignes, j'y pense encore avec émotion. Je revois cette intense soif de liberté des polonais et je ne peux m'empêcher de penser que le Noël suivant allait être très sombre. Le 13 décembre 1981, la loi martiale était décrétée et on faisait arrêter tous les dirigeants de « Solidarité », dont Lech Walesa. Le Noël 1981 fut un jour de deuil pour le peuple polonais. De nombreuses années noires allaient suivre jusqu'à ce que la Pologne, enfin, se libère du joug communiste au tournant des années 1990 et accède à cette liberté tant désirée.

 

À la bonne franquette !

(Jacques Ladouceur, maire de Richelieu)

L'approche du temps des Fêtes a toujours été un moment d'excitation pour moi et le jour de l'an était et l'est encore. C'est LE moment pour fêter! Noël me laisse un goût de tristesse en pensant à tous ceux qui sont seuls pour fêter cet événement qui devrait être un moment de partage et de générosité.

Je me souviens que vers 18 ans (vous savez cette période où l'on ne veut vraiment plus suivre ses parents et qu'on préfère nos amis à notre famille), je n'avais rien de prévu la veille de Noël. Étant maintenant majeur avec droit de vote, je pâtissais de mes propres décisions.

Mes parents, respectant les projets de leurs enfants et ne voulant pas leur imposer d'obligations familiales, n'avaient rien préparé pour cette soirée à la maison. Ils pensaient que nous serions sortis avec nos amis. Imaginez, après le souper, la veillée s'annonçait longue et plate! Je décide donc de téléphoner (moyen Hi-Tech de l'époque) à mes amis pour leur souhaiter un Joyeux Noël. Tout en jasant,  je m'aperçois qu'ils sont aussi seuls que moi parce qu'ils n'avaient pas voulu suivre la parenté. Je les invite donc à la maison, en leur disant que «  tant qu'à être seul aussi bien avoir de la compagnie ». En l'espace d'une heure, nous nous sommes retrouvés une dizaine d'amis au sous-sol de mes parents. Mes frères, revenant bredouilles de leurs choix de festivités, se sont joints à nous. Ma mère, toujours aussi accueillante, nous a préparé des petits plats, des croustilles et des amuse-gueules. Mon père a sorti son violon, mes frères et moi, nos guitares et nous nous sommes mis à chanter et à avoir un plaisir fou avec des anecdotes plus drôles les unes que les autres.

Pour tout dire, nous avons eu un vrai plaisir, sain, sans attente et qui faisait du bien à tous. La spontanéité  et l'improvisation ont eu le dessus sur la monotonie et la solitude.  Si bien que ce Noël est devenu l'un de mes plus beaux souvenirs. La morale de cette histoire est que nous n'avons pas besoin d'organiser et de planifier tout à l'avance pour avoir du plaisir, se réunir à l'improviste peut faire facilement le travail et faire des heureux.

 La famille avant tout

(Alain Ménard, maire de Marieville)

Même si la vie nous réserve bien des surprises aussi étonnantes les unes que les autres, je ne peux m'empêcher de me souvenir des moments spéciaux passés au sein de ma famille.

En voyant les enfants émerveillés au marché de Noël que nous avons élaboré, je me rappelle qu'il n'y a pas si longtemps, c'est moi qui regardais le père Noël et la fée des Étoiles avec des yeux brillants. Cela rendait mon père et ma mère si heureux.

Les années ont passées et c'est moi qui ai pris la place de ces parents qui observent leurs enfants devant toute cette magie. La vie passe si vite! Malheureusement, je n'ai plus la chance d'avoir mes parents avec moi, mais la vie est tellement surprenante qu'il arrive qu'elle place sur notre chemin des gens qui nous font penser à nos parents disparus. J'appelle cela de la magie également. C'est notre tour de donner cette image de parents, de protecteurs de notre jeunesse. Apprécions ces choses pourtant si simples et si faciles à ignorer!

En cette période des Fêtes, je suis de plus en plus conscient qu'il est primordial de prendre le temps d'apprécier les choses toutes simples, mais qui ont tant de valeurs. Passer du bon temps avec les nôtres, voilà une excellente recette du bonheur et un bon moyen de revenir frais pour commencer la nouvelle année qui est à nos portes.

Joyeux Noël et bonne année 2012 !

Des moments en famille

(Matthew Dubé, député fédéral de Chambly-Borduas)

La période des fêtes nous permet de prendre le temps d'être avec nos proches. Mon meilleur souvenir d'enfance de Noël concerne justement un de ces agréables moments en famille.

Chaque année, les jours précédents Noël, mes parents, mes frères, et moi nous réunissions devant la télévision afin de regarder deux classiques cinématographiques du temps des fêtes : <@Ri>Miracle sur la 34e Rue<@$p> (l'original des années 40, bien sûr!) et <@Ri>Maman, j'ai raté l'avion<@$p>. L'écoute de ces deux films divertissants, était plutôt un prétexte pour se réunir en famille, sans travail (pour les adultes) ou devoirs (pour les jeunes) et de se laisser aller dans une ambiance unique à cette période de l'année.

Cette tradition s'est perpétuée malgré de nombreux changements au sein de notre famille au fil des années. La séparation de mes parents a obligé un changement de logistique, mais l'esprit est demeuré le même. Mes frères et moi avons maintenant d'autres obligations scolaires et professionnelles. Malgré tous ces changements, la tradition perdure d'année en année. Être avec ma famille et apprécier des films de Noël est un de mes souvenirs d'enfance que je chéris le plus.

  

L'importance des traditions

(Denis Lavoie, maire de Chambly)

Lorsque je plonge dans mes souvenirs d'enfance de Noël, je me revois au cœur de ma famille, issue d'un milieu modeste de Québec. Nous habitions plusieurs membres de la famille dans un même immeuble. Les festivités se déroulaient dans la plus pure tradition avec mes grands-parents, mes cousins et cousines. Nous allions tous à la messe de minuit à pied, on se déplaçait en famille! 

Par la suite, nous partagions un repas de dinde et de tourtières, je parle de la vraie tourtière du Lac Saint-Jean, préparée par ma grand-mère, une excellente cuisinière! Après le repas, les enfants s'entraidaient pour déballer leurs cadeaux. L'un de mes cadeaux préférés fut une piste de course électrique qui occupait tous les enfants. Nous avons passé de nombreuses heures à réinventer les circuits!

L'une des choses qui me tient encore à cœur aujourd'hui, c'est le sapin de Noël. Mon père installait toujours un arbre naturel. J'ai maintenu cette tradition avec mes enfants.  Dès que l'odeur envahit la maison, j'ai une pensée spéciale pour mon père, maintenant disparu. 

Tous ensembles

(Marie Bouillé, députée d'Iberville)

Je vous ramène le 24 décembre de l'an 2000, la première veille de Noël où mes quatre enfants étaient réunis.

Il y a l'aîné âgé de 13 ans, originaire de Colombie, la plus vieille des filles, née en Haïti, qui vient d'avoir 12 ans, celle de 11 ans, venue de Chine et le petit dernier, de 5 ans, que nous avons accueilli après de multiples placements par la Direction de la protection de la jeunesse.

Après la traditionnelle visite au père Noël en après-midi, nous revenons à la maison en faisant de grands détours pour s'émerveiller ensemble devant les décorations illuminées le long du parcours.

Après le souper, comprenant l'obligatoire fondue au chocolat, les enfants reçoivent leur premier cadeau : un pyjama de Noël. L'atmosphère est fébrile. Chacun tente de s'endormir après avoir déposé des biscuits et un verre de lait pour le père Noël et des carottes pour les rennes. Bons joueurs, les plus vieux ne disent rien du « mystère ».

À minuit, nous réveillons les enfants à la lueur d'une chandelle leur père et moi en chantant Il est né le divin enfant. Les quatre courent pour voir les cadeaux au pied du sapin illuminé!

Les cris résonnent en développant les cadeaux! Nous nous remercions avec des bises et des câlins remplis de tendresse!

La magie de Noël a opérée pour créer un grand moment inoubliable de bonheur!

 

Vivre la magie des Fêtes à Walt Disney World

(Yanik Maheu, maire de Saint-Mathias-sur-Richelieu)

Le moins que l'on puisse dire, la magie des Fêtes est un des moments forts de l'année. Bien entendu, à mesure que l'on vieillit, cette magie s'estompe quelque peu, laissant nos rêves de Noël derrière nous. Par contre, la magie de Noël revient nous frapper de façon exponentielle lorsqu'on a le privilège de la vivre au travers des yeux de nos enfants. 

Pour moi, les plus beaux Noël que j'ai vécus l'ont été à travers mes filles qui se sont laissées tour à tour emportées par la féérie du temps des Fêtes, à leurs rencontres avec le père Noël, à l'apparition des cadeaux sous le sapin, en écoutant et fredonnant les chants de Noël et, bien évidemment, en déballant leurs cadeaux...

S'il y a un Noël que je me rappelle tout particulièrement, c'est bien celui de l'année 2002, où nous sommes partis avec Noémie, le lendemain de Noël, pour Walt Disney World en Floride. L'excitation était à son paroxysme, puisque déjà envoutés par l'atmosphère incroyable de Noël, nous nous laissions emportés par l'enchantement des personnages de Disney que sont Mickey, Minnie, Donald, Goofy et cie. 

L'instant était magique lorsque ma fille vit en chair et en os, toutes les magnifiques princesses auxquelles elle rêvait depuis longtemps. Il y a de ces souvenirs qu'on ne peut créer artificiellement, ce dernier en est un que je garderai en tête à jamais. Finalement, un autre cadeau imprévisible arriva 9 mois plus tard, la naissance de ma fille Alexie...

Que la magie de Noël puisse vous garder jeune d'esprit, garder ce cœur d'enfant et qu'elle soit l'occasion pour vous tous de célébrer avec ces personnes si chères qui vous entourent. Meilleurs vœux !

 

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 25 août 2025

Primes non versées aux infirmières: la cause de la FIQ devant le Tribunal

Le Tribunal administratif du travail a commencé à entendre, lundi, la requête de la FIQ contre Santé Québec et d'autres établissements de santé, à cause de certaines primes et ajustements qui n'ont toujours pas été versés aux infirmières, bien que la convention collective ait été signée en décembre 2024. Certaines primes devaient être versées 45 ...

Publié le 19 août 2025

Dubé dénonce le «refus total» des fédérations de médecins de négocier

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, dénonce «le refus total» des deux fédérations de médecins de discuter du mode de rémunération dans le cadre du projet de loi 106, qui vise entre autres à lier jusqu'à 25 % de la rémunération des médecins de famille à des indicateurs de performance. En point de presse mardi matin à Montréal, M. Dubé a voulu ...

Publié le 13 août 2025

La vague de chaleur pourrait prendre fin mercredi, mais les orages seront de retour

La vague de chaleur qui afflige le sud du Québec depuis maintenant plusieurs jours pourrait commencer à montrer des signes d'essoufflement, mercredi, mais le retour de temps plus frais devrait s'accompagner d'orages. Mercredi matin, le sud du Québec faisait toujours l'objet d'un avertissement de chaleur d'Environnement Canada, puisque le mercure ...