Toujours pas d'entente avec les cols bleus

Par Claudy Laplante-St-Jean
Alors qu'il s'attendait à partir en vacances pour le temps des Fêtes avec une convention collective signée, le conseil municipal de Saint-Mathias-sur-Richelieu se retrouve face à un conflit non réglé avec ses cols bleus.
Les employés ont rejeté la dernière offre patronale, lors de l'assemblée régulière du conseil municipal le 12 décembre. Ils ont aussi décidé de ne pas présenter de contre-proposition et de s'en remettre à la loi sur les mesures essentielles.
« C'est avec surprise que les gestionnaires ont accueilli cette nouvelle puisque la dernière proposition comprenait d'importances avancées, notamment au niveau des augmentations salariales, du rattrapage salaire et de l'ajout d'un sixième col bleu pour la durée de la convention collective », a fait savoir le maire de la municipalité, Yanik Maheu, dans un communiqué.
Dans l'offre faite par la Ville, le salaire d'un journalier passait de 20,99 $ de l'heure à 24,54 $, celui du mécanicien de 22,88 $ à 26,65 $ tandis que celui de l'opérateur d'usine de 24,67 $ à 28,65 $. Ces augmentations étaient proposées dans le cadre d'une entente de cinq ans, où le taux maximum de 2,5 % était atteint chaque année à partir de 2012. En comparaison, le taux calculé de l'indice des prix à la consommation (IPC) est de 1,2 % en 2011.
Possibilité de grève
Au cours des prochaines semaines, les salariés pourraient débrayer. « Les citoyens devront s'attendre à une grève des employés cols bleus, lorsqu'il y aura entente avec les représentants sur les besoins essentiels », prévient le maire, qui est attristé de la tournure des événements.
Rappelons qu'en octobre, les cols bleus avaient voté de façon unanime en faveur des moyens de pression puisque leur convention collective était échue depuis janvier.
Le maire avait affirmé au journal en novembre que les deux parties avaient de la difficulté à trouver une entente au niveau du rattrapage monétaire. M. Maheu avait aussi expliqué que la Ville n'avait pas une grande marge de manœuvre dans son budget en précisant que les deux prochaines années seraient difficiles puisque Saint-Mathias connaîtrait des augmentations importantes de certaines quotes-parts dont celle de la Régie intermunicipale de police.