Un nouvel organisme pour protéger l’écosystème du bassin de Chambly

Par Claudy Laplante-St-Jean
Des citoyens de Chambly, Richelieu, et Carignan ont décidé de se regrouper pour sauvegarder les milieux naturels fragiles des projets de développement pouvant entraîner leur destruction. Le Collectif du parc du bassin de Chambly se donne comme mission de rassembler le milieu citoyen et corporatif de la région dans la création d’un parc de conservation et récréation nature.
« Ces milieux naturels étant vulnérables aux inondations périodiques causées par les rivières Richelieu et l’Acadie, il s’agit tout autant d’une mesure préventive que d’une démarche environnementale allant dans le sens des orientations du plan d’aménagement de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) », a expliqué Lorraine Moquin, l’une des instigatrices du projet, lors du lancement du collectif, vendredi dernier.
Plus précisément, les endroits visés par la nouvelle entité sont les espaces vierges des îles de Carignan, soit l’île au Foin (aussi appelée le prolongement de l’île aux Lièvres), le centre de l’île Goyer, la petite île au Foin et les chenaux les baignant ainsi que le basses terres de l’embouchure de la rivière des Hurons et du littoral richelois, voisinant les îles de la réserve faunique Pierre Étienne Fortin, face au fort Chambly.
« Le projet aidera également à protéger le site du Fort de la Grande île dont on avait envisagé la construction en remplacement de celui de Chambly devenu désuet, au début du XIXème siècle, au centre de l’île Goyer », a précisé un autre membre du groupe, Jean-Marie Balard.
S’il y a suggestions d’intervenants ou de citoyens, d’autres secteurs pourraient aussi s’ajouter aux espaces identifiés par le collectif, qui est à l’initiative d’Anne Poussard, Mario Begin, Sébastien Hivon, André Moquin, Johanne Dion, Louise Chevrier, Jean-Marie Balard et Lorraine Moquin.
Des appuis
Le collectif croit que si le milieu se mobilise suffisamment, des organismes public, parapublic ou privé pourraient se joindre au projet.
« Des organismes importants, ayant moyens et compétences, pourront en venir à des accords d’acquisition, réaliser le projet du parc, et matérialiser des retombées économiques régionales. En bout de ligne, tout le monde pourra tirer bénéfice de cette démarche, et devrait donc s’y associer », ont mentionné les représentants du collectif.
D’ailleurs, d’après le regroupement, les députés Matthew Dubé et Bertrand Saint-Arnaud encouragent déjà la démarche. Ils se seraient même engagés à appuyer les citoyens et leurs municipalités auprès du gouvernement. Le député de Chambly au Parti québécois parraine aussi une pétition déposée par le collectif sur le site de l’Assemblée nationale. Les gens intéressés peuvent se rendre au https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-2477/index.html pour la signer ou s’exprimer sur le blogue du collectif au http://collectifparcbassindechambly.blogspot.com/.
Les Villes de Carignan et Chambly devraient aussi appuyer la démarche du collectif en votant une résolution lors de leurs prochaines assemblées publiques. Le regroupement souhaite aussi rencontrer les maires des autres municipalités.
« Je crois que le projet de regrouper toutes les surfaces qui ont une valeur naturelle ou historique autour et dans le bassin de Chambly et ses affluents est une idée formidable ! » Ça nous fera apprécier encore plus les trésors qui nous entourent tous les jours », s’est exclamée la présidente des Ami (e)s du Richelieu, Johanne Dion.
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