Soirée tumultueuse d’information à Carignan

Par Claudy Laplante-St-Jean
La salle du centre communautaire était plus que bondée lors de la séance d’informations sur l’étude de circulation et d’évaluation des propriétés à propos du projet Riviera. De nombreux citoyens de Carignan et de Saint-Bruno-de-Montarville ont pris la parole durant plus de deux heures, parfois de façon arrogante, pour faire part de leurs inquiétudes, poser diverses questions ou demander des précisions.
De nombreux points ont été abordé durant la soirée du 10 avril et l’animateur de celle-ci, Pierre Guillot-Hurtubise, a dû remettre à l’ordre certains participants qui coupaient la parole aux spécialistes ou, encore, lançaient des questions sans se présenter au micro.
Jean-Paul Lamarre, de Carignan, a ouvert le bal en demandant si une deuxième sortie était envisagée dans le quartier. « Une autre sortie est prévue pour les véhicules d’urgence seulement. C’est une question de sécurité. On n’a pas voulu ajouter une autre sortie pour créer une ambiance de quartier », lui a répondu le directeur du Service d’urbanisme et d’aménagement du territoire de la municipalité, Benoît Fortier.
Un Montarvillois, Martin Guèvremont, a posé plusieurs questions sur divers sujets, dont sur l’intérêt collectif que le projet amènerait. « Le nouvel urbanisme depuis 15 à 20 ans est de créer des milieux de vie complets où l’on peut à la fois vivre, se divertir, travailler, faire des emplettes, etc. En plus, on va donner accès à des sites d’espace vert, on va transformer le golf en service récréatif (patinoire et pistes de ski de fond l’hiver. C’est un milieu de vie redynamisé. Il va aussi être en concertation avec les gens d’où la séance de ce soir », a spécifié M. Fortier en ajoutant que l’intérêt commun était toujours la priorité.
Yannick Chaussé, de Saint-Bruno-de-Montarville, a posé le problème de la relation entre Carignan et Saint-Bruno, puisque Carignan devra se connecter à son usine pour le nouveau secteur. « On a plusieurs pourparlers avec Saint-Bruno et les choses vont bien de ce côté-là. Les choses évoluent et on pense qu’elles vont continuer de le faire dans le bon sens. On a aussi une solution de rechange pour les eaux usées, il est probable qu’on ait notre propre usine sur le site », a continué le directeur de l’urbanisme.
Calmer les inquiétudesDes résidants ont aussi posé des questions quant à la procédure d’approbation du projet par la population. M. Fortier a expliqué le processus légal de la chose, processus imposé à toutes les villes par le gouvernement, tout en ajoutant que la population de Carignan qui réside dans le secteur concerné ou les zones contiguës au projet sera invitée à se prononcer lors de la tenue d’un registre, ou, si nécessaire, d’un référendum. De plus, il a expliqué les outils urbanistiques qui encadrent la réalisation du projet et qui permettent de maintenir la qualité architecturale des constructions.
Certains autres citoyens ont parlé de l’étude de circulation qui aurait omis des intersections importantes ou des déplacements occasionnés par la construction, d’autres ont posé la question des refoulements d’égout, ou, encore sur la sécurité du quartier.
« Je ne suis pas intéressée de vivre au centre-ville dans une banlieue ! », a lancé Sylvie Pellerin, de Carignan.
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