L’Organibac fait son entrée à Saint-Mathias-sur-Richelieu

Par Claudy Laplante-St-Jean
Dès le 4 mai, un petit nouveau fera son entrée dans la cour de plus de 70 résidences mathiassoises; l’Organibac. Destiné à accueillir les matières organiques, le bac brun sera utilisé par des citoyens jusqu’à décembre afin d’évaluer l’équipement, le taux de participation à la collecte et la qualité des matières recueillies, entre autres.
« C’est un départ ou un grand jour, enfin ! Finalement, c’est plutôt un jour historique comme l’a dit Yanik Maheu ! C’est plus accrocheur ! », a lancé tout sourire Martin Damphousse. Le président de la Société d’économie mixte de l’est de la Couronne Sud (SÉMECS) reprenait les propos encourageants de son collègue, le maire de Saint-Mathias-sur-Richelieu, dans le cadre du lancement du projet pilote de collecte des matières organiques dans la MRC de Rouville, le 23 avril. Celui-ci est mené conjointement avec la MRC de Marguerite D’Youville et la MRC de La Vallée-du-Richelieu. En tout, quelque 250 foyers de Varennes, Sainte-Julie, Beloeil, Saint-Mathieu-de-Beloeil, Mont-Saint-Hilaire et Saint-Mathias essayeront l’Organibac.
Les résidences choisies dans la région, qui sont situées sur le chemin de la Rivière des Hurons Est et du chemin des Trente, seront parmi les précurseures du projet qui vise à équiper tous les citoyens d’un bac brun à la fin de l’année 2013.
« Cela répond à l’objectif du gouvernement provincial de ramener d’ici 5 ans la quantité de matières résiduelles éliminées à 700 kg par personne et aussi à l’objectif ultime : bannir les matières organiques de l’enfouissement d’ici 2020 », s’est réjoui le préfet de la MRC de Rouville et maire de Sainte-Angèle-de-Monnoir, Michel Picotte, en ajoutant que les matières organiques représentaient 44 % des matières résiduelles domestiques générées par personne.
« Ce projet pilote est l’une des étapes importantes qui mènera à l’ouverture, sur notre territoire, d’un centre de traitement des matières organiques par procédé de biométhanisation et de compostage, au début de l’année 2014 », a ajouté M. Damphousse, qui est aussi maire de Varennes, ville où est située l’entreprise GreenField Ethanol. Celle-ci sera convertie en centre de traitement grâce à un partenariat public privé avec la SÉMECS. Ainsi, au lieu de contaminer la terre en étant enfouis dans celle-ci (en plus de créer des gaz qui contribuent à la production de gaz à effet de serre), les déchets seront plutôt brûlés et convertis en combustible. Celui-ci servira, entre autres, au fonctionnement des usines avoisinantes ou de véhicules.
Fonctionnement
Le projet pilote se divise en deux phases, la première de mai à la fin août, où la collecte s’effectuera tous les vendredis, et la deuxième, de septembre à la fin décembre, où la collecte se fera les vendredis aux deux semaines.
Les résidences choisies évalueront deux types de bac roulant (un de format 120 litres et un autre de 240 litres) ainsi que deux types de petit bac de cuisine (aéré avec sac et petit bac fermé).
Tout au long du projet, des données seront compilées sur le terrain. Au final, elles permettront de connaître le taux de participation à la collecte, elles analyseront la qualité des matières déposées dans le bac brun, elles évalueront la durabilité des équipements, et cibleront les outils de communication les plus efficaces.
En attendant la création du centre de traitement, les matières recueillies seront compostées.
Comment remplir son Organibac
Matières acceptées
Dans la cuisine : fruits et légumes, restes de table, viandes avec os et gras, fruits de mer, poissons avec arêtes, œufs et coquilles, pâtes alimentaires, pain et produits céréaliers, desserts et sucreries, produits laitiers (fromage, beurre et yogourt), résidus de thé, tisane, café (sachets et filtres).
Dans le jardin : gazon et résidus de jardinage, fleurs et plantes, terre.
Autres : mouchoirs, essuie-tout, serviettes de table, nappes en papier, emballages de nourriture (boîte de pizza, papier à muffin, carton souillé), litière d’animaux à base de fibres de papier, cheveux et poils d’animaux.
Matières refusées
Dans la cuisine : matières recyclables, poussières d’aspirateur, litière pour animaux à base minérale, liquides (soupe, lait, jus, café), coquilles d’huître et de moule.
Dans le jardin : tronc d’arbre.
Autres : verre, sable, gravier, couches et serviettes hygiéniques, résidus domestiques dangereux, matériaux de construction, cendres et mégots de cigarette.
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