Des résultats encourageants pour l’Organibac

Par Claudy Laplante-St-Jean
Après huit semaines d’activités, l’Organibac a le vent dans les voiles ! Les statistiques démontrent que le bac brun voué à la collecte de matières organiques a la côte chez les habitants des 70 résidences mathiassoises participant au projet pilote depuis le 4 mai dernier.
« Les chiffres pour l’ensemble des trois MRC révèlent que le taux de participation est passé de 41 % à 55 % alors qu’au cours de la même période, la contribution des participants a permis de ramasser, en moyenne, 2,7 tonnes métriques de matières organiques par semaine, soit l’équivalent de 9,3 kg par foyer », se réjoui le préfet de la MRC de la Vallée-du-Richelieu, Gilles Plante.
Rappelons que le projet pilote de collecte de matières organiques est mené conjointement avec la MRC de Marguerite D’Youville et la MRC de La Vallée-du-Richelieu. En tout, quelque 250 foyers de Varennes, Sainte-Julie, Beloeil, Saint-Mathieu-de-Beloeil, Mont-Saint-Hilaire et Saint-Mathias essayeront l’Organibac.
Les résidences choisies dans la région, qui sont situées sur le chemin de la Rivière des Hurons Est et du chemin des Trente, seront parmi les précurseures du projet qui vise à équiper tous les citoyens d’un bac brun à la fin de l’année 2013 afin de ramener d’ici 5 ans la quantité de matières résiduelles éliminées à 700 kg par personne et aussi à l’objectif ultime : bannir les matières organiques de l’enfouissement d’ici 2020.
Un centre de traitement des matières organiques par procédé de biométhanisation et de compostage devrait voir le jour au début de l’année 2014 à Varennes. Ainsi, au lieu de contaminer la terre en étant enfouis dans celle-ci (en plus de créer des gaz qui contribuent à la production de gaz à effet de serre), les déchets seront plutôt brûlés et convertis en combustible. Celui-ci servira, entre autres, au fonctionnement des usines avoisinantes ou de véhicules.
Les résidences choisies évaluent deux types de bac roulant (un de format 120 litres et un autre de 240 litres) ainsi que deux types de petit bac de cuisine (aéré avec sac et petit bac fermé).
Encore de l’amélioration
Selon les données recueillies, près d’un bac sur deux contient des matières autres qu’organiques comme du styromousse, des bandes élastiques et de la pellicule plastique ainsi que des matières recyclables (aluminium, cartons, plastiques, journaux).
« Certains éléments n’entrent pas dans la composition du compost. Il est donc très important de bien trier ses matières afin de ne laisser dans l’Organibac que ce qui peut être valorisé par le compostage et, éventuellement, par le procédé de biométhanisation », a expliqué le maire de Varennes, Martin Damphousse.
La deuxième phase du projet débutera à la fin août où les participants évalueront de nouveaux formats de bac.