Une montgolfière s'écrase à Marieville
Par Valérie Legault
Une envolée matinale de mongolfières effectuée le 17 août s'est mal terminée pour deux pilotes et leurs passagers. L'un a atterri dans des conditions plutôt venteuses dans un champ de maïs, à Beloeil. Le ballon de l'autre a été projeté au sol en pleine manœuvre d'atterrissage, à Marieville. Un passager a été éjecté de la nacelle.
Les deux incidents se sont produits vers 8 heures, le 17 août dernier. Michel Milot et sa conjointe Marie-Claude Grégoire prenaient place à bord du ballon des Rendez-vous Loto-Québec, piloté par Johann-François Ouellette-Frève. Un photographe de Loto-Québec faisait aussi partie du vol.
« Le vol s'est déroulé dans le calme. Le pilote nous avait donné les directives à suivre pour l'atterrissage à trois reprises », raconte le passager. M. Ouellette-Frève, un jeune pilote expérimenté de la région, a amorcé sa descente à Marieville, à la hauteur du concessionnaire de véhicules récréatifs Horizon Lussier, en bordure de l'autoroute 10.
« Tout à coup, le vent nous a projetés à une vitesse folle au sol, témoigne M. Milot. Le troisième passager, un photographe pour Loto-Québec, devait se tenir moins bien solidement que nous. Il a été éjecté lorsque la montgolfière a basculé en touchant au sol. Il s'est fait coincer sous la nacelle. Je dirais que nous l'avons traîné sur une bonne vingtaine de pieds. »
Le passager ne blâme pas son pilote. Il assure qu'il était trop tard pour qu'il puisse réagir quand le coup de vent l'a surpris.
État de choc
Le pilote pleurait, était en état de choc, se souvient Michel Milot. Il a composé le 9-1-1 pour réclamer une ambulance, car le photographe était immobilisé au sol. Celui-ci leur a avoué « avoir vu la mort ». Toujours selon lui, son épaule amochée était toute bleue quand les premiers répondants sont venus à son secours.
Michel Milot et Marie-Claude Grégoire ont soigné leurs courbatures toute la fin de semaine. Selon l'homme d'affaires, sa conjointe serait plus mal en point que lui. Elle a encaissé le coup sur tout son corps, comme si elle était tombée par terre à plat ventre. « Pour ma part, je ne suis confortable ni couché, ni assis, seulement debout », soutient M. Milot.
Atterrissage mouvementé
Au même moment, à Beloeil, la montgolfière du pilote Dominic Benjamin a aussi connu un atterrissage mouvementé. L'incident s'est produit à 8h08, près du 840, boulevard Yvon-L'Heureux, sur la rive ouest de la rivière Richelieu.
M. Benjamin avait quitté Saint-Jean-sur-Richelieu 50 minutes plus tôt. L'heure de son atterrissage était donc arrivée, mais les vents ont commencé à s'élever. En touchant le sol, la nacelle a été traînée sur une distance de 200 pieds avant que le ballon s'immobilise complètement.
« Le pilote a été surpris par les vents qui étaient plus forts à Beloeil qu'à Saint-Jean, raconte le capitaine Harry Wadup, de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent. Il devait aussi y avoir des courants d'air causés par le mont Saint-Hilaire. »
Pilote blessé
Les passagers sont tombés sur le pilote lorsque la nacelle s'est couchée sur le côté, poursuit le capitaine de police. M. Benjamin a été transporté à l'hôpital pour une blessure au bas du dos. L'homme originaire de Saint-Côme est en arrêt de travail pour six semaines et n'a pas refait d'autres vols dans le cadre du festival par la suite.
L'International de montgolfières ne remet pas en cause les compétences du pilote dans sa mésaventure. « C'est ce qu'on appelle un atterrissage sportif, commente Marie Claude Beauvais, directrice marketing et développement du festival. M. Benjamin est un pilote expérimenté. Il a 126 heures de vol à son actif alors que Transports Canada en exige 50 pour prendre des passagers à bord. »
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