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Langue d’affichage : le Mouvement Montérégie Français dépose 964 plaintes à l’OLF

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5 septembre 2012
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Par Léo Gagnon

Une équipe d’une dizaine de bénévoles du Mouvement Montérégie Français (MMF) a répertorié 964 manquements à l’esprit et à la lettre de la loi 101 dans l’affichage en Montérégie. Il devait déposer à cet effet une pleine caisse de plaintes à l’Office de la langue française (OLF), le 31 août. Le survol effectué par le Mouvement couvre environ 80 % du territoire montérégien. Il a été effectué au cours des mois de juillet et août de cette année.

En conférence de presse au Quartier Dix30, à Brossard, au cœur de ce que le MMF estime être l’antre de l’anglicisation dans la région, Luce Cloutier, présidente du MMF, Mario Beaulieu, du Mouvement Québec Français et Gilles Proulx, présenté comme un citoyen engagé, ont tour à tour évoqué le déclin du français.

Les manquements dénoncés portent sur le fait qu’une marque de commerce employée au sens de la loi fédérale sur les marques de commerce peut être utilisée uniquement dans une autre langue que le français dans l’affichage public, sauf si une version française a été déposée. Si cette marque de commerce est utilisée comme nom d’entreprise et qu’elle est une expression tirée d’une autre langue que le français, le nom affiché doit être accompagné d’un descriptif (générique) en français. Selon le MMF, il s’agit d’une obligation en vertu de l’article 27 du Règlement sur la langue du commerce et des affaires.

Derrière les conférenciers, un montage vidéo montrait tour à tour les exemples des entreprises considérées fautives. « Nous estimons qu’un survol complet devrait voir ce chiffre augmenter d’au moins 20 %», selon le MMF. Les chiffres se répartissent ainsi : pour l’agglomération de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, 153 plaintes, pour l’Agglomération de Longueuil, 455, et pour la Montérégie-Est, 356.

«Au rythme où vont les choses et avec cette indifférence, j’ai vaguement l’impression que nous allons rentrer dans l’ère de la louisianisation », a dit Gilles Proulx.

Il estime qu’on devrait comprendre que dans l’intérêt du Canada, où il y a deux langues officielles, dont une est plus anémique que l’autre, que la pire menace qui le guette ce ne sont pas les indépendantistes, c’est l’américanisation à outrance.

M. Beaulieu a mentionné qu’une étude effectuée par Gérald Paquin, montre que la ville de Brossard a le plus haut indice de vitalité de la langue anglaise (1,447) avec le plus haut pourcentage d’allophone (35,4 %). Brossard s’anglicise et rapidement. En contrepartie une ville comme Hudson à 67,7 % anglophone a un indice de vitalité vers la langue française de 0.744.

Mme Cloutier a indiqué qu’un suivi sera effectué sur les plaintes qui sont déposées à l’Office de la langue française. Elle estime d’ailleurs qu’il y a un manque entre l’OLF et le citoyen pour assurer un tel suivi et que ça ne devrait pas être aux citoyens d’avoir à effectuer une telle recherche sur le terrain des manquements à la loi 101.

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