Le JAG s'implante à Chambly

Par Claudy Laplante-St-Jean
L'organisme Jeunes Adultes Gai-e-s (JAG), de Saint-Hyacinthe, a maintenant un pied à terre à Chambly dans les locaux de POSA/Source des monts. Deux mardis par mois, des groupes seront instaurés pour les 35 ans et moins afin d'échanger et de s'exprimer tout en faisant diverses activités.
Déjà, l'organisme POSA/Source des monts avait identifié le besoin auprès de sa clientèle avant de faire appel au JAG. « Des jeunes se confiaient à nos travailleurs de rue. On a regardé les ressources disponibles, et ça n'avait pas de bon sens les envoyer à Montréal ou à Saint-Hyacinthe. Ce qui est important, c'est que le JAG vienne s'implanter ici », a confié Erik Gram, directeur général de POSA/Source des monts.
Les activités débuteront dès le mardi 23 octobre, à 19 h, au local de POSA/Sources des monts situé au 620, rue Sénécal à Chambly. Nul besoin d'inscription pour se rendre à cette première soirée et rencontrer Alexandre, l'intervenant du JAG. Au courant des semaines, diverses activités auront lieu comme des sorties de groupe, des spaghettis-party, des clubs de lecture, des spectacles, des concours et plus encore.
Des rencontres individuelles sont aussi disponibles sur demande. « Je peux me déplacer selon les besoins. Je comprends que certains jeunes ne veulent pas nécessairement parler en groupe », a expliqué l'intervenant du groupe des moins de 35 ans, Alexandre.
Pour le calendrier des activités ou pour plus d'informations, rendez-vous sur le site Internet du JAG au www.lejag.org ou sur leur page Facebook.
15 ans à l'écoute des jeunes
Le JAG a vu le jour il y a 15 ans grâce au travail de trois jeunes qui désiraient se rencontrer pour discuter de leur vécu. Au fil des années, l'organisme s'est doté d'une base solide et d'une stabilité afin d'offrir des services de qualité.
Sa mission principale est d'offrir du soutien individuel et de groupe ainsi que des activités promotionnelles et préventives aux personnes homosexuelles, bisexuelles ou en questionnement ainsi qu'à leur entourage immédiat. « J'entends encore qu'un jeune ne veut pas en parler à son père parce qu'il lui a déjà dit que s'il avait un enfant gai, il le tuerait ! », a déploré Dominique Gauvreau, coordonnateur au JAG, en ajoutant que le but est de briser l'isolement.
L'organisme œuvre avec les résidants des MRC Les Maskoutains, Acton, Pierre-de-Saurel et de la Vallée-du-Richelieu.
Le JAG rejoint particulièrement les adolescents grâce à des interventions dans les classes secondaires, les CÉGEPS et dans les milieux jeunesse. Il travaille à démystifier l'homosexualité grâce à des outils pédagogiques comme des vidéos et des bandes dessinées. Des intervenants ont d'ailleurs fait la tournée des écoles secondaires de la région au courant des derniers jours.
Depuis avril, l'organisme a un projet qui vise à implanter dans les établissements scolaires des situations d'apprentissage et d'évaluation pour que les enseignants insèrent des outils de sensibilisation à la diversité sexuelle et préviennent l'homophobie. « Il ne faut pas juste intervenir quand il y a intimidation homophobe, il faut creuser plus loin pour trouver d'où viennent les préjugés », a expliqué Michel Beaudoin, chargé de projet au JAG à propos du projet auquel l'école secondaire Monseigneur Euclide-Théberge à Marieville fait partie.
Le JAG vise aussi à sensibiliser les jeunes à l'importance du dépistage des ITSS tout en les amenant à adopter des comportements responsables en matière de relations sexuelles sécuritaires.
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