L'alerte AMBER diffusée à Chambly

Par Claudy Laplante-St-Jean
Gardez les yeux bien ouverts lorsque vous passerez devant le panneau électronique à Chambly puisque celui-ci affichera maintenant les informations dans le cas d'alerte AMBER (Alerte médiatique but enfant recherché). Vous deviendrez alors les yeux des services de police dans le but de sauver un enfant enlevé dont on craint pour sa sécurité et sa vie.
« L'enlèvement d'enfant est un crime très grave qui se déroule sur une courte période de temps. L'alerte AMBER fait appel à l'action concertée des citoyens avec les policiers. Cet élément essentiel auquel contribue la Ville de Chambly est une preuve concrète de notre défi commun à tous de partenariat pour faire échec, même aux crimes les plus tragiques », a expliqué Jocelyn Latulipe, commandant du district de la Montérégie de Sûreté du Québec en ajoutant que quatre critères devaient être présents pour lancer l'alerte, soit l'enlèvement d'une personne de moins de 18 ans, que le service de police a des motifs raisonnables de croire que l’enfant disparu a été victime d’un enlèvement, qu'il a des motifs raisonnables de croire que la sécurité physique et la vie de cet enfant sont sérieusement en danger et qu'il possède suffisamment de renseignements qui permettraient de localiser l’enfant, le suspect ou le véhicule utilisé par ce dernier.
Implantée en 2003 par la Sûreté du Québec, le Service de police de Montréal et la Gendarmerie royale du Canada, l'alerte AMBER a été lancée huit fois depuis ses débuts. Dans chaque cas, les enfants ont été retrouvés sains et saufs grâce à la collaboration des médias, de la population et des services publics. « Trois des cas en particulier ont été résolus grâce au public. En 2011, on a failli en déclencher une dans la région. Ça touche le secteur ici », a indiqué Jean-Yves McCann, coordonnateur provincial de l'alerte AMBER. Celui-ci a mis l'emphase sur l'importance de la rapidité d'action en expliquant qu'aux États-Unis, par exemple, dans le cas d'enlèvement suivi d'homicide, 46 % des enfants étaient décédés après une heure seulement.
Un appel à tous
Chambly étant la première municipalité à devenir partenaire de l'alerte AMBER qui compte déjà le ministère des Transports du Québec, Facebook, la Société de l'assurance automobile du Québec, les dignitaires présent sur place ont voulu lancer un appel à toutes les municipalités pour se joindre au mouvement.
« J'invite toutes les municipalités du Québec à suivre cette excellente initiative de la Ville de Chambly et à utiliser leurs panneaux municipaux pour faire de la diffusion des alertes AMBER sur leur territoire. Voilà un outil supplémentaire, simple et efficace, qui aidera sans aucun doute les services policiers à retracer plus rapidement un enfant disparu », a expliqué Éric Forest, président de l'Union des municipalités du Québec et maire de Rimouski.
« En aménageant un panneau électronique sur notre territoire, il était important pour nous de participer à ce projet humanitaire. J'espère que ce partenariat créera un effet d'entraînement auprès d'autres villes », a ajouté le maire de Chambly Denis Lavoie, qui a lui-même contacté la Sûreté du Québec, corps policier pour lequel il a lui-même été agent dans le passé. Celui-ci a ajouté qu'un deuxième panneau électronique de plus grande dimension sera aussi aménagé à l'entrée de la ville, du côté de la route 112, en 2013. Il diffusera aussi les informations en cas d'alerte AMBER.
En plus de surveiller le panneau électronique de la Ville, vous pouvez aussi suivre l'alerte AMBER sur Facebook ou sur leur compte Twitter Les clients de la plupart des fournisseurs canadiens de services sans fil ont aussi la possibilité de recevoir gratuitement les alertes AMBER par texto en s’inscrivant sur le site Internet suivant : http://www.ambersansfil.ca/
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