Le Collectif pour le Parc du bassin de Chambly toujours inquiet

Par Yves Bélanger
Alors qu'elle félicitait le travail effectué par les responsables du Plan de gestion, de conservation et de protection des milieux naturels de Carignan lors de sa présentation au public le mercredi 17 octobre, la porte-parole du Collectif pour le Parc du Bassin de Chambly et représentante du Comité de citoyens de l’Ile Goyer, Lorraine Moquin, soulève des inquiétudes dans ce dossier dans un communiqué émis la semaine dernière.
La Carignanoise se questionne, entre autres, sur le fait que la firme Groupe SM International ait décroché le contrat pour 31 215 $ alors que les soumissions des firmes concurrentes se situaient autour de 100 000 $. « Notre première question, lors de la présentation du Plan de gestion, de conservation et de protection des milieux naturels de Carignan, nous a donné raison de nous inquiéter, nous faisant découvrir que cette firme a travaillé récemment pour la société 3093-3378 Québec Inc., propriétaire des terrains au centre de l’Ile Goyer, et qu’elle a encore un mandat en attente avec eux. »
Elle dit se questionner sur l'objectivité des recommandations de la firme. « Notre inquiétude s’est accrue lorsque Groupe SM, expliquant sa démarche, a confirmé avoir utilisé des données en provenance d’un biologiste qui travaille fréquemment pour les promoteurs de Carignan, et dont les opinions ont été contredites récemment à plusieurs reprises. »
Lors de la séance publique, Éric Olivier, chef de service milieu naturel et géomatique pour le Groupe SM avait toutefois écarté toute possibilité de conflit d'intérêts en indiquant que le contrat avec ledit promoteur a été mis en suspend le temps que le Plan de gestion, de conservation et de protection des milieux naturels soit terminé. Interrogée à ce sujet, la mairesse de Carignan, Louise Lavigne, ne doute aucunement de l'impartialité des spécialistes du Groupe SM International. « Cette firme travaille depuis des années pour de nombreuses municipalités et est reconnue pour son expertise. Il n'y a aucune inquiétude à avoir à ce sujet. »
Autres inquiétudes
Dans un communiqué acheminé aux médias, Lorraine Moquin soutient également que quatre questions, qu'elle considère fondamentales n’ont pas trouvé de réponse lors de la présentation dont la superficie réelle des milieux humides de l’île Goyer. La Carignanoise aurait aussi aimé savoir quels milieux humides sont hydro-connectés. « Pourquoi ne pas considérer ces milieux humides comme un « complexe de milieux humides » au lieu de les présenter comme des milieux isolés ? »
Elle termine en indiquant que la carte de l’île Goyer que certains citoyens réclament depuis deux ans pour montrer simultanément, les zones inondables, les milieux humides, les bandes riveraines et ce qui serait constructible dans le respect de l’environnement est toujours inexistante.
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