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Quel style de parent êtes-vous ? (la suite)

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27 octobre 2012
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Par Chantal David

Vous vous souviendrez que lors de la dernière chronique, j’ai abordé deux styles parentaux: le parent ENTRAîNEUR (équilibre entre encadrement et relation affective) et le parent DÉBONNAIRE (la relation copain-copain. Le jeune décide ce qui est bon pour lui et le parent est dépassé!) Cette semaine, je vous présente 2 autres styles de parents décrits dans le livre « Le parent entraîneur » de Claire Leduc soit le parent ABSENT et le parent AUTORITAIRE.

Le parent ABSENT ou négligent ne porte carrément pas attention aux activités des adolescents ni à leurs étapes de développement et aux périodes de transitions qu’ils ont à vivre. Il évite tous les problèmes, donc à la limite ne reconnaît même pas qu’il y en a. Il est également absent des moments importants comme les spectacles de fin d’année scolaire, oublie les anniversaires, se désintéresse de l`état de santé de l’adolescent, etc...

Ce parent est souvent très occupé ailleurs (travail, loisirs, etc) et refuse les tentatives de rapprochement affectif de la part de ses jeunes. Il ne remet pas en question ses absences. Il a sans doute vécu une enfance teintée par des carences affectives importantes, du rejet, ce qui fait qu’il est incapable, à ce moment précis de sa vie, de donner ou de vivre quelque chose qu’il ne connait pas et qui lui a énormément manqué.

Accepter de faire différent voudrait dire accepter de RESSENTIR les blessures refoulées ce qui est loin d’être facile même si c’est réalisable avec un accompagnement adéquat. Le contexte socio-économique du parent peut influencer ses absences s’il doit travailler doublement pour arriver financièrement.

L’enfant du parent ABSENT peut accuser des retards dans son développement (bien entendu, d’autres facteurs entrent en ligne de compte). Cela le suit à l’adolescence. C’est un jeune désorganisé, angoissé, peu intéressé à la vie et souvent malade. Il peut avoir l’air désinvolte mais ce n’est pas un signe de bien-être. Ça peut cacher un problème d’attachement.

Ces adolescents ont tendance à s’isoler. Ils peuvent décrocher de l’école. Ils vivent avec un sentiment d’échec. Ils développent difficilement le sentiment d’appartenance, s’ennuient et ont un sentiment de vide qui peut les mener jusqu’à la drogue et autres dépendances, ainsi qu’au suicide. Sans parler de l’intimidation dont chaque jeune peut devenir victime.

Le parent ABSENT qui ne reconnaît pas son problème aura des intervenants dans sa vie malgré lui que ce soit suite à un signalement à la Protection de la jeunesse car le ou la jeune développe des problèmes de tous genres ou parce qu’il aura à faire face aux intervenants des différents milieux telles la garderie, l’école, etc, qui, eux, vont tenter de le sensibiliser.

Le parent AUTORITAIRE quant à lui a été un modèle très répandu dans notre passé et il l’est encore aujourd’hui. C’est un parent qui demande à son jeune « Fais ce que je te dis »... car lui seul connaît et sait ce qui est bon pour lui. On imagine l’impact sur le sentiment de compétence de l’adolescent ! Le parent AUTORITAIRE mise par-dessus tout sur la soumission et l’obéissance de ses ados et, pour lui, c’est le but ultime de l’éducation.

Il impose ses ordres et utilise la punition. Il ne tient pas compte de l’évolution de celui-ci ou de son tempérament. Il a de la difficulté à s’adapter à sa personnalité. Par exemple, ce parent voudra que son jeune  devienne comptable même s’il a un tempérament d’artiste. Il ne cherche pas à le connaître ou à le comprendre.

Il veut que celui-ci se modèle à sa vision à lui et à sa façon de faire. On parle de rigidité et d’un rapport de force qui éloignera les adolescents à moyen terme. Il critique, il blâme, il dénigre, il ridiculise, il interdit, il fait du chantage, des menaces, il est plutôt distant ou froid au niveau affectif.

L’adolescent aux prises avec un parent autoritaire est soit soumis et refoule ses émotions ou il se révolte et entre en confrontation directe avec son parent. Chose certaine, il ne développe pas l’autonomie ni l’estime de soi ou le sens des responsabilités.

Les jeunes adultes qui retournent chez leurs parents à chaque difficulté pourraient avoir eu un de ses parents qui soit de style autoritaire car les impacts sont semblables à celui qui a eu des parents DéBONNAIRES (surprotecteurs), l’opposé du parent AUTORITAIRE. Les deux sortes de parents envoient le message au jeune: « Tu es incapable, je vais le faire à ta place. » Le parent AUTORITAIRE à besoin de saisir l’importance de l’affection et de la compréhension dans la relation avec ses adolescents.

Malheureusement, c’est un parent qui ne se remet pas souvent en question. Il ne consulte pas à moins d’y être entraîné par un ultimatum. Il arrive toutefois que si un tel parent se sent accueilli et non jugé, il finisse par s’assouplir dans sa rigidité. Il peut également, à long terme, se laisser toucher par les réactions de ses jeunes.

Dans la prochaine chronique, il sera question du parent ABUSIF et de certains éléments qui favorisent l’équilibre dans l’éducation des adolescents.

En référence, le livre Comment transmettre des valeurs essentielles à nos enfants, de Claire Leduc.

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