Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Une famille bientôt déchirée

durée 00h00
24 janvier 2013
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Claudy Laplante-St-Jean

Le 31 décembre, une bombe tombe sur Omar Andrés Suarez et sa mère, Edith Suarez Gutierrez. D'ici le 8 février, les deux Chamblyens d'adoption devront plier bagage et retourner à Bogota, en Colombie, un pays qu'ils ont fui il y a plus de 4 ans.

« On dirait que c'étaient des funérailles. Pas une fête du nouvel an », confie avec émotions Leydi Burgos Suarez, à propos de l'annonce de la déportation de son frère Omar, 14 ans, et de sa mère, Edith, 50 ans.

La sœur aînée, citoyenne canadienne et au Canada depuis 11 ans, accueille les deux membres de sa famille depuis trois ans dans la maison qu'elle habite avec son conjoint, un Carignanois, et leurs deux fillettes, à Chambly. Le Journal a eu l'occasion de rencontrer la famille dans leur demeure.

Durant la journée, Alexandra, quatre ans, et Najeli, un an, restent à la maison avec leur grand-mère. « Je me lève à 6 h et mon conjoint à 5 h 30. Il n'y a aucune garderie ouverte à cette heure-là. Ma mère garde mes enfants pour qu'on puisse travailler. Si elle s'en va, on va perdre la maison. Et les petites sont vraiment très attachées à ma mère », continue Leydi en ajoutant qu'elle veut parrainer le duo. Chose qui a déjà été refusée par le gouvernement canadien.

« Ma mère a peur de retourner en Colombie. Ça lui fait mal de quitter ses petits-enfants », ajoute Leydi sous le regard inquiet d'Edith Suarez Gutierrez, qui se tient à ses côtés et ne parle pas couramment le français.

Un bon élève

Autant que la mère, le fils qui ne souhaite pas quitter sa terre d'accueil qu'il considère maintenant comme sa maison. En moins de deux ans, Omar Andrés Suarez a appris le français. Il est maintenant très bien intégré à l'école secondaire de Chambly, où il se distingue dans plusieurs matières. L'élève de troisième secondaire craint de retourner en Colombie, où l'éducation est très différente.

« Je suis bien ici. J'ai mes amis. Ma vie. Ma routine. Ici, je me préoccupe seulement de faire mes devoirs et mes examens. L'école, c'est  vraiment bien fait. Là-bas, c'est très dangereux. On ne peut pas sortir tranquille. Ici, je vis en paix. Là-bas, on doit toujours regarder en arrière », chuchote celui qui a arrêté les cours depuis le 21 janvier.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 4 juillet 2025

Hospitalisation forcée: des victimes potentielles pourraient avoir une indemnisation

Près de 50 000 Québécois pourraient avoir été victimes de gardes préventives qui ont été prolongées de manière illégale et peuvent bénéficier d'une indemnisation dans le cadre d'une action collective. La garde préventive est considérée comme la première étape de l'application de la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente ...

Publié le 4 juillet 2025

Grève de plusieurs syndicats de paramédics: les services essentiels déterminés

Le Tribunal administratif du travail vient de rendre sa décision concernant les services essentiels — très étendus — que devront dispenser des paramédics qui doivent déclencher une grève à compter du 6 juillet à 00h01. Trente-cinq avis de grève à durée indéterminée ont été transmis pour ce moment, dans plusieurs villes du Québec, de la part de ...

Publié le 1 juillet 2025

Les téléphones cellulaires fêtent leurs 40 ans au Canada

Pierre Robitaille se souvient de la gêne qu'il ressentait en 1985 lorsqu'il passait ses appels cellulaires avec un appareil encombrant fourni avec son étui de transport. Maintenant âgé de 86 ans, M. Robitaille a été l'un des premiers au Canada à souscrire à un forfait sans fil lorsque celui-ci est devenu disponible il y a 40 ans, le 1er juillet ...