Pompier, de grand-père à petite-fille !

Par Claudy Laplante-St-Jean
Enfant, Martine Robert entendait parler d'une seule chose : le métier de ompier. Pas étonnant avec un grand-père, un père et deux oncles qui, à eux seuls, ont œuvré dans le Service de sécurité incendie Chambly-Carignan depuis plus de 75 ans ! Portrait d'une femme qui fait un métier peu ordinaire.
« Quand j'embarque dans le camion et que mon père est à côté de moi, c'est le fun. Il m'encourage et me donne des trucs. Il n'y a pas de compétition, c'est un métier d'entraide », confie celle qui a répondu à plus de 150 appels durant la dernière année, dont six incendies.
Bien qu'elle porte l'uniforme depuis trois ans seulement, Mme Robert souhaitait devenir pompière depuis très longtemps.
« Vers 17 ans, j'ai eu une révélation. J'ai essayé l'IPIC, mais c'est très contingenté, je n'ai pas été acceptée. J'ai abandonné le projet. Dix ans plus tard, miracle… Chambly offre un cours ! », raconte avec enthousiasme la principale intéressée.
Après plus d'un an et demi de formation, celle-ci a été choisie dans le top 10 parmi 30 participants. Elle avoue avoir trouvé l'expérience ardue, surtout au niveau physique puisque les instructeurs n'ont pas lésiné sur cet aspect.
« C'est normal qu'ils poussent plus parce qu'à l'examen final, c'est très difficile. La pompière doit soulever autant de poids que le pompier. L'habit de combat pèse environ 70 livres et c'est sans compter les tuyaux et tout ce qui peut s'ajouter », explique Claude Fortin, directeur adjoint prévention-formation, en soulignant la grande persévérance de son employée.
Une fois admise dans le Service de sécurité-incendie, celle-ci a rapidement été acceptée. « Une fois que tes preuves sont faites, tu deviens un gars de la gang », assure-t-elle en précisant qu'elle se fait un devoir de rester très en forme en pratiquant différents sports.
Bien entendu, certaines personnes restent toujours surprises de savoir qu'elle combat les incendies.
« Une question qu'on me demande tout le temps, c'est : qu'est-ce qui arrive si tu n'es pas capable de porter un gars sur ton dos ? Voyons ! Personne ne fait ça, même pas les gars. On tire plutôt la victime », indique celle qui est aussi ébéniste puisqu'aucun pompier n'est à temps plein à la Ville.
Pour les gens
En devenant la troisième génération de Robert à choisir le métier de pompier, la jeune femme souhaitait surtout aider les gens.
« Pour se lever la nuit pour aller défaire dans le froid un abri tempo qui a pris dans le vent, il faut que t'aille le cœur sur la main », conclut-elle.
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