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L'ambulance, pas un moyen de transport

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7 mai 2013
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Par Claudy Laplante-St-Jean

Mal à un œil, ecchymose indolore sur un bras, plaques sèches sur le dos; plusieurs personnes se rendent à l'hôpital en ambulance sans que ce soit vraiment nécessaire et surtout en croyant passer plus vite. La CSSS Haut-Richelieu-Rouville espère casser cette habitude avec sa nouvelle campagne de sensibilisation : Utilisons le transport ambulancier de manière efficiente !

« Il y a des usagers qui arrivent à l'urgence en ambulance et ils décident de ne pas attendre, ils ne voient même pas le médecin et ils retournent à la maison, déplore Karine Trudeau, conseillère en communication au CSSS Haut-Richelieu-Rouville. Les gens pensent, à tort, qu'ils vont passer plus vite s'ils arrivent en ambulance. »

Depuis juin 2012, le CSSS applique graduellement la politique de déplacements des usagers qui visent à éviter l'utilisation du transport ambulancier pour des raisons futiles. De cette manière, ils sont aussi prêts à intervenir pour des cas urgents. « Il faut rappeler à la clientèle que le transport en ambulance n'est pas un moyen de transport et que le fait d'utiliser ce moyen ne veut pas dire que l'usager va passer plus rapidement à l'urgence. Dans certains cas, l'usager est même dirigé vers la salle d'attente », explique la conseillère.

Les aînés visés

La campagne cible particulièrement les personnes âgées de 65 ans et plus, puisqu'il représente 75 % des utilisateurs du transport ambulancier en 2012. Sur 8 445 transports au total, 6 360 ont été réalisés pour cette tranche d'âge de la population.

Depuis l'automne 2011, plusieurs démarches ont été mises en place envers cette clientèle. Un représentant du CSS a même été mandaté pour visiter les centres d'hébergement privés, les cliniques médicales et les pharmacies pour renseigner les aînés sur les modalités du transport ambulancier et clarifier certaines croyances.

« Les gens croient à tort que le service ambulancier est gratuit pour tous et en tout temps. Notre démarche est de démystifier cette croyance. Nous voulons éviter toute ambiguïté et insatisfaction des  lorsque les usagers recevront une facture à la suite de l'utilisation du transport en ambulance », confie Carole Boucher, directrice adjointe à la Direction des affaires médicales.

Contrairement à la croyance populaire, le transport ambulancier n'est pas gratuit en tout temps pour les gens de 65 ans et plus. Les personnes qui quittent le centre hospitalier sans avoir vu de médecins auront à s'acquitter des frais. Pour ne pas payer, ils doivent aussi répondre à certains critères, comme être résident du Québec, avoir été évalué par un médecin qui atteste la nécessité du transport et avoir été transporté à l'hôpital le plus près et non celui de son choix.

Le prix pour un tour d'ambulance

Les usagers entre 0 et 64 ans doivent assumer le coût du transport ambulancier en totalité, soit 125 $ pour la prise en charge, plus 1,75 $ du kilomètre parcouru. Le tarif est différent pour une personne qui ne réside pas au Québec (400 $ pour la prise en charge, plus 1,75 $ du kilomètre parcouru). Ces coûts s'appliquent même si l'appel au service d'urgence pour demander une ambulance a été effectué par une autre personne. « Le gouvernement québécois assume la majeure partie du financement du transport en ambulance; les coûts qui sont facturés à l'usager ne couvrent qu'une minime partie des coûts réels de son transport en ambulance », continue Mme Trudeau en précisant qu'un déplacement vaut 1 000 $ à lui seul.

Dans certaines exceptions, la gratuité est de mise. Par exemple, une personne blessée dans un accident de la route verra ses frais assumés par la Société de l'assurance automobile du Québec. Dans le cas d'un accident du travail, les frais sont payés par la Commission de la santé et de la sécurité au travail. Les victimes d'actes criminels n'ont pas à payer leur déplacement ambulancier.

Le CSS Haut-Richelieu-Rouville tient à mentionner qu'il existe d'autres alternatives pour se rendre à l'hôpital si votre état de santé et votre condition physique le permettent comme un service de transport adapté, un taxi, un taxi adapté ou un transporteur médical.

ENCADRÉ

Le service ambulancier en Montérégie

Une population de près de 1,5 million

Un territoire de 11 074 km2

16 entreprises ambulancières

24 zones de service d'ambulance

Plus de 1 000 véhicules

Plus de 600 techniciens ambulanciers/paramédics

Plus de 110 000 transports par année (arrêt cardiorespiratoire, administration de médicaments, interventions de traumas majeurs, etc.)

commentairesCommentaires

1

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  • DL
    David Leblanc
    temps Il y a 11 ans
    Permettez-moi de soulever qu'il doit y avoir une erreur dans le calcul des véhicules de la flotte ou sinon, toute une aberration... Plus de 1000 véhicules pour plus de 600 paramédics... Donc nous devons en déduire que puisqu'ils sont en équipe de 2 paramédics par ambulance, il y aurait plus de 700 pour les cadres?

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