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La consommation locale selon Ricardo

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2 octobre 2013
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Par Myriam Tougas-Dumesnil

Le temps des petits fruits est maintenant derrière nous. Celui du maïs aussi. Mais qui dit automne ne dit pas nécessairement fin des plaisirs de la table, puisque la saison apporte son lot de merveilles gourmandes. Le terroir montérégien a de quoi séduire les chefs d'ici, qui voient en lui les ingrédients parfaits d'une consommation responsable. Rencontre avec Ricardo, ce cuisinier de Chambly pour qui « c'est l'temps de prendre un coup de vitamines » !

Lundi matin, 8h30. Au téléphone, Ricardo déborde d'énergie. « Je suis pas mal occupé avec les tournages qui ont repris, mais je suis en forme ! Hier, j'ai passé une belle soirée en famille. On a mangé du maïs et il était vraiment très bon ! » Déjà, l'amour de la bouffe prend le dessus. Il faut dire que le temps de l'année est particulièrement propice à l'invention de recettes bien québécoises. « L'automne, là, c'est le meilleur moment de l'année pour manger local. Tout est encore de qualité, il y a des fruits d'automne, des légumes. C'est vraiment un bon temps  ! »

Comme de plus en plus de gens, Ricardo a adopté « une philosophie de l'entraide », comme il le dit si bien. À travers les choix qu'il fait en emplissant son panier d'épicerie, le cuisinier espère contribuer au développement d'une économie locale bien en santé. « Il n'y a que des avantages à manger des produits locaux. En encourageant les petites fermes et entreprises d'ici, tu fais vivre des agriculteurs du coin. Je pense que c'est important que tout le monde fasse cette réflexion-là et, quand c'est possible, qu'on choisisse les aliments du Québec. »

Derrière la consommation locale, il y a un aspect économique, bien sûr, mais aussi écologique. « Moins ça voyage, moins l'empreinte écologique est importante. Mais plusieurs questions se posent. Est-ce que les produits de la Gaspésie sont considérés locaux ? Si on est un puriste, peut-être qu'on pense que non. Mais moi, je pense que l'important, c'est de faire le bon choix. Prendre ses pommes ou son miel à Rougemont plutôt que de les prendre ailleurs ! En plus, tu sauves des taxes. »

Éducation

Il y Ricardo le cuisinier, mais aussi Ricardo le papa. « C'est sûr que les choses sont appelées à changer. Et consommer localement, ça nous donne un certain pouvoir en tant que consommateurs. J'essaie de le faire comprendre à mes enfants. Les produits d'ici sont souvent mieux cultivés. On les contrôle plus parce qu'on connaît les producteurs. On peut dire ce qu'on aime, ce qu'on n'aime pas et faire changer les choses. »

Ceux qui ont le pouvoir économique de choisir d'où proviennent leurs aliments doivent le faire. Ricardo

Bien des gens sont d'accord pour dire que chacun devrait augmenter sa consommation locale. Mais il ne faut pas oublier que, parfois, le coût des aliments est plus élevé quand ils sont produits par de petits producteurs. « Ce n'est pas un mythe. Certaines choses sont plus chères. Et il ne faut pas que la consommation locale devienne une religion. Ton premier devoir, en tant que parent, c'est nourrir la famille, peu importe d'où ça vient. Il y en a qui n'ont pas le pouvoir économique de choisir. Mais ceux qui l'ont, je pense, doivent le faire.»

Cet effort de sensibilisation, même au sein d'une famille, se fait au fil des jours. « Tu ne te lèves pas un matin pour donner un cours aux enfants. C'est au quotidien, à force de répétitions. À l'épicerie, ils nous voient choisir les aliments et regarder d'où ils viennent. Quand on dit que le miel du Québec est arrivé et que c'est le temps d'en manger, ils comprennent qu'il y a des saisons pour tout et ça s'ancre dans les habitudes. »

En attendant que les enfants deviennent grands, Ricardo continue d'insister pour exiger un étiquetage des produits. Un bon moyen, selon lui, de créer un changement à grande échelle. « La majorité des gens vont dans les supermarchés. Et l'important, c'est de se plaindre quand ce n'est pas étiqueté. Moi, je suis un grand plaignard et j'espère améliorer les choses ! »

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