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Le bras de fer se poursuit au Palais de justice

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19 novembre 2013
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Par Claudy Laplante-St-Jean

Dix mois après l'annonce de la perte du statut à vocation particulière de l'école de la Roselière, la Coalition de parents de l'école primaire de Chambly continue sa bataille contre la Commission scolaire des Patriotes (CSP). Prochaine étape : le Palais de justice de Longueuil, alors que du 16 au 20 décembre, leur avocat, Me Julius Grey tentera de renverser la vapeur.  

«C'est un long combat qu'on mène depuis la fin janvier», lance d'emblée Frederik Boivin, dont les enfants fréquentent l'école primaire. Sa famille a d'ailleurs déménagé à Chambly pour se rapprocher de l'établissement, trois jours avant l'annonce de son retrait de statut particulier, le 22 janvier 2013.

Un long combat qui pourrait se conclure sous peu alors que les deux parties seront en Cour pour cinq jours en décembre. «Le juge nous a dit qu'il réglerait le tout le plus vite possible. La stratégie de la CSP depuis le début, c'est de noyer la partie adverse dans la paperasse et le temps», déplore le porte-parole de la Coalition pour l'école de la Roselière.

De son côté, la CPS se défend d'agir de la sorte. «Nous avons travaillé très vite tout l'été pour monter le dossier. Ce n'est pas nous qui choisissions les dates», précise Catherine Houpert, directrice du secrétariat général et des communications en réitérant que la CSP n'étire pas les délais et que le processus suit son cours normal.

La bonne décision

M. Boivin ajoute que la Coalition, qui assume les frais de cette bataille, ne s'essouffle toujours pas. «Ça coûte cher. Prends cinq jours en Cour avec un avocat comme Julius Grey et douze demi-journées en interrogatoires. On n'est pas loin des six chiffres», explique-t-il en précisant que le fonds de la Coalition, qui devait servir à la réfection de la cour d'école, a été utilisé dans le processus judiciaire.

La CPS, quant à elle, demeure certaine de son choix. «Nous sommes convaincus que nous avons pris la bonne décision en ne renouvelant pas la pédagogie Waldorf. Ce sont les parents qui ont le choix d'aller devant les tribunaux. Face à une poursuite, on doit se défendre, sinon on accède à leur demande», explique Mme Houpert.

Fermeture possible

Rappelons qu'à la suite du rapport de la consultante en éducation Yolande Nantel, qui dénonçait «des manquements importants», le Conseil des commissaires a choisi de ne pas présenter sa demande de renouvellement de l'approbation du MELS pour maintenir le projet particulier de pédagogie Waldorf pour la prochaine année.

«La Coalition veut nous forcer à demander au ministère de renouveler», indique Mme Houpert à propos de la bataille judiciaire.

Dans le cas où la Coalition remporterait sa cause, la CSP devrait alors demander au MELS ledit renouvellement, qui de son côté, va accepter ou refuser la proposition.

Toutefois, un processus de consultation sur la fermeture de l'école est présentement en cours. La CPS juge que le bâtiment comporte plusieurs lacunes, dont l'absence de gymnase, de cafétéria et de local de service de garde ainsi que des classes trop petites. Géographiquement, l'école est aussi située à moins d'un kilomètre de Jacques-de-Chambly, qui pourrait aussi inclure de nouveaux élèves entre ses murs.

Mme Houpert explique que lorsqu'on veut fermer une école, il est obligatoire d'enclencher un processus de consultation au moins 15 mois avant la date envisagée, soit le 30 juin 2014, et de donner une réponse finale au plus tard, le 31 décembre qui précède la fermeture. Ainsi, le Conseil des commissaires se prononcera sur la fermeture de l'école d'ici la fin de 2013, soit avant la décision du tribunal, selon la responsable. «Si on doit demander au ministère le renouvellement et s'il accepte, on avisera. Toutefois, on n'a pas de plan de match pour ça. On a la conviction que ce qu'on fait, c'est la bonne voie», conclut Mme Houpert.

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