Mgr Lionel Gendron rencontre le pape François à Rome

Par Isabelle Laramée
Par une chance tombée du ciel, Mgr Lionel Gendron s’est envolé le 4 décembre dernier en direction de Rome. Un périple imprévu qui s’est conclu par un entretien avec le pape François, le 13 décembre.
Cotrésorier de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), Mgr Gendron a dû remplacer à la dernière minute le président de la CECC, Mgr Paul-André Durocher, qui n’a pu prendre part à la visite annuelle avec les services du Saint-Siège. L’évêque du diocèse de Saint-Jean-Longueuil, qui englobe Saint-Basile-le-Grand, a donc pris part au voyage pour représenter les évêques francophones.
« C’est intéressant, dit-il. C’est une première expérience comme délégué. J’étais déjà allé au Vatican avec les évêques du Québec, mais cette fois-ci j’ai eu la chance de rencontrer plusieurs responsables des différents ministères et le secrétaire d’État. »
Pour celui qui avait déjà fait la rencontre du pape Benoit XVI, son entretien avec le nouveau pape François au palais pontifical était très différent.
« J’aime le fait que ce pape soit resté lui-même. Benoit XVI était à l’écoute et accueillant, mais il ne faisait pas la conversation. François émet son opinion et nous pouvons avoir une réelle discussion », dit-il, précisant l’avoir rencontré durant 30 minutes.
Puisque Mgr Gendron parle espagnol et que le secrétaire général du CECC qui l'accompagnait, Mgr Patrick Powers, parlait italien, les hommes d’Église n’ont pas eu besoin de traducteurs lors de leur rencontre avec le Saint-Père.
« Je l’ai salué en espagnol. Comme j’étais le plus petit du groupe, nous avons blagué un peu. Le pape parlait d’un cardinal espagnol en qui il a confiance puisqu’il est humble. François nous a alors questionnés en disant : peut-être est-il humble, car il est petit? Je lui et répondu que moi aussi! C’est alors qu’il m’a demandé si j’étais humble ou petit », raconte Mgr Gendron.
Au-delà de la place Saint-Pierre
Mgr Gendron dit avoir été plus impressionné par l’accueil qu’il a reçu que par les coups de pinceau de Michel-Ange, les œuvres d’art qui ornent les murs du Saint-Siège et les majestueux bâtiments de ce lieu mythique.
« Les gens n’imaginent pas l’accueil chaleureux qu’on a reçu. Peut-être que ça dépend du nouveau pape. Son entourage a adopté sa simplicité et son ouverture d’esprit. Ça m’a beaucoup plu. »
Pour Mgr Gendron, qui logeait à Rome, à quelques minutes du Vatican, l'environnement impressionne notamment grâce à la basilique Saint-Pierre.
Parmi toutes les œuvres d’art exposées dans la citadelle du Vatican, La Piéta de Michel-Ange est la plus importante aux yeux de Mgr Gendron. La sculpture datant de 1499 représentant la Vierge Marie tenant son fils décédé symbolise l’amour de Dieu, selon l’évêque.
« La tendresse de Marie pour son fils décédé qui transcende l’œuvre est une belle expression de la miséricorde de Dieu. Je crois qu’elle exprime la tendresse que Dieu a pour nous », dit-il, ajoutant que la crèche en construction sur la place Saint-Pierre vaut à elle seule le voyage!
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