Les plaisanciers sous surveillance

Par Isabelle Laramée
POLICE. Même si l’été est loin de tirer à sa fin, les vacances sont terminées pour les plaisanciers. Les policiers sillonnent désormais le Richelieu afin de changer le courant et mettre un peu d’ordre sur l'eau.
Avant même d’avoir commencé officiellement à patrouiller la rivière, les quatre agents de la Régie intermunicipale de police Richelieu−Saint-Laurent ont donné trois constats d’infraction flagrante. Ils ont même effectué un premier sauvetage.
Pendant leur période de formation, les patrouilleurs nautiques en ont vu de toutes les couleurs : conducteurs imprudents ou sans carte de compétence, vestes de sécurité manquantes, excès de vitesse et conduites avec facultés affaiblies.
Pour l’inspecteur-chef Yanic Parent, l’arrivée de la Régie sur cette « autoroute maritime », qui était auparavant surveillée par la Sûreté du Québec, permettra d'augmenter la sécurité des plaisanciers.
« On dit souvent que nous ne sommes jamais mieux servis que par soi-même et on pense qu’à la Régie, on connait bien notre territoire », ajoute-t-il.
Plus de respect sur la rivière
Même son de cloche du côté des élus de la région, qui demandaient depuis longtemps que la SQ passe le flambeau à la Régie. Selon la mairesse de Beloeil et présidente de la Régie, Diane Lavoie, une présence accrue de la Régie sur le Richelieu incitera les plaisanciers à adopter un comportement plus respectueux sur la rivière.
« Notre cours d’eau attire les passionnés de sports nautiques. On le voit très bien le samedi et le dimanche. La surveillance nautique a un rôle essentiel à jouer. Elle assure une cohabitation agréable entre les usagers par le respect des lois et des règles de sécurité. »
« Depuis des années, on est à même de constater un bassin de plaintes récurrentes qui nous laissaient croire que cette patrouille était vraiment nécessaire. » Yanic Parent, inspecteur-chef à la Régie de police Richelieu−Saint-Laurent
Code criminel en vigueur
Les policiers pourront appliquer le Code criminel au même titre que lors des patrouilles routières, indique Yanic Parent. Les lois et règlements de la marine marchande seront également en vigueur.
« Les policiers ont été formés pour intervenir auprès de conducteurs avec les facultés affaiblies. Ce n’est pas juste sur les routes que c’est interdit. Les policiers détecteront la drogue et l’alcool. Il faut vraiment travailler en amont pour tenter de faire un peu le ménage. »
La patrouille ne fera pas simplement de la répression. L'objectif est aussi de créer une certaine proximité, comme c'est le cas pour les policiers à vélo, indique M. Parent.
« On veut des gens près des plaisanciers. On demande d’être présent sur l’eau, mais aussi dans les marinas pour faire de la prévention », dit-il, ajoutant que les policiers travailleront en collaboration avec la Garde côtière canadienne et les différents services de sécurité incendie.
L’inspecteur-chef souligne que les patrouilleurs nautiques n’ont pas de quotas de constats d’infraction à émettre, comme leurs confrères sur les routes.
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