La Direction de santé publique de la Montérégie (DSPM) profite de la Saint-Valentin pour lancer une campagne publicitaire visant à promouvoir l’adoption de comportements sexuels sécuritaires chez les jeunes et pour contrer l’épidémie d’infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS).

La DSPM se servira de son microsite Internet, de publicités Facebook et d’autres activités dans les cégeps de la région pour sensibiliser la population.

Le microsite s’adresse aux jeunes âgés de 18 à 24 ans. Il vise à promouvoir l’utilisation du condom et à inciter les jeunes qui ont un comportement sexuel à risque à se faire dépister. Rappelons que les jeunes âgés de 15 à 24 ans figurent parmi les groupes les plus touchés par les ITSS. Ces infections sont en croissance depuis le début des années 2000, tant en Montérégie qu’au Québec.

«Cette tendance préoccupe beaucoup la Direction de santé publique. C’est d’ailleurs pourquoi, en Montérégie, au cours des dernières années, les professionnels de la DSPM ont travaillé en collaboration avec les intervenants du réseau de la santé et des cégeps afin de promouvoir le recours aux services de dépistage des ITSS notamment pour les jeunes de moins de 25 ans. Dans tous les CSSS, des infirmières sont formées pour faire les tests de dépistage. Certaines cliniques jeunesse accueillent des patients âgés jusqu’au milieu de la vingtaine pour favoriser l’accès à ces services», souligne le directeur de santé publique de la Montérégie, Dr Jean Rodrigue.

En naviguant sur le microsite, les Internautes découvriront leur profil sexe fictif. Ils répondront à un questionnaire qui fait réfléchir sur leurs comportements sexuels et les moyens de prévenir les ITSS. Ils liront des trucs et astuces sur les façons de négocier le port du condom ou d’aviser leurs partenaires s’ils ont une infection transmise sexuellement.

En plus des renseignements sur ces infections, les visiteurs trouveront les coordonnées de tous les centres de dépistage de la Montérégie. Depuis sa création au printemps 2013, près de 30 000 Internautes ont visité le site web.

Une tendance lourde

Les ITSS sont de plus en plus présentes. La syphilis infectieuse, une maladie que l’on croyait disparue, a connu une résurgence notable. En 2014, les cas de gonorrhée ont bondi de façon inquiétante tant chez les hommes que chez les femmes. Les femmes de moins de 25 ans ont été particulièrement touchées par cette infection au courant de la dernière année. L’infection à chlamydia n’est pas en reste. Plus de 3 500 cas ont été déclarés en 2014 et cette infection affecte particulièrement les jeunes adultes.

Plusieurs facteurs contribuent à accentuer cette tendance dont la multiplication des lieux de rencontres et des regroupements festifs, rencontres avec des partenaires anonymes facilitées par Internet, non-utilisation du condom sur une base régulière, activités sexuelles à risque liées à la consommation de drogues, banalisation des infections transmissibles sexuellement et présence importante d’ITSS parmi ce groupe d’âge. Plusieurs personnes atteintes ne présentant aucun symptôme, elles peuvent donc infecter leurs partenaires sans en être conscientes.

«Il faut inviter les gens à risque à se faire dépister rapidement pour éviter de transmettre ces infections qui peuvent être lourdes de conséquences. Il est urgent d’agir auprès des jeunes pour inverser la tendance face à cette épidémie», rappelle le Dr Rodrigue.

SOURCE: Communiqué