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Le Syndicat de Champlain s'indigne des conditions de travail que veut imposer le gouvernement

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9 avril 2015
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«Les demandes patronales sont une injure au travail accompli au quotidien par le personnel enseignant et le personnel de soutien dans des conditions de plus en plus difficiles. Non seulement le gouvernement veut nous imposer un gel de salaire, mais il cherche également à augmenter notre tâche de travail.

Il est clair que les enseignantes et enseignants déjà surchargés n’acceptent pas de faire les huit heures additionnelles de tâche assignée à l’école demandées par la partie patronale», de déclarer Éric Gingras, président du Syndicat de Champlain (CSQ).

Les membres du Syndicat de Champlain ont exprimé au cours des dernières semaines leur colère face aux demandes patronales par diverses actions.

Ils ont notamment rempli, dans chaque établissement, un thermomètre géant mesurant le volume des tâches non comptabilisées et non reconnues de façon à mettre en lumière tout le travail supplémentaire qui s'effectue hebdomadairement comme les suivis d’élèves, l’élaboration des plans d’intervention, la préparation des cours, la correction des travaux, la mise à jour du matériel, les recherches, la concertation entre divers intervenants et l’accomplissement de nombreuses tâches administratives.

Dans les semaines à venir, le Syndicat de Champlain consultera à nouveau ses membres en assemblées générales relativement à l'adoption d'un deuxième plan d'action et de mobilisation qui devrait inclure des moyens de pression plus corsés.

La tâche déborde

Rappelons que dans le cadre de la présente négociation, non seulement la partie patronale veut augmenter de trois heures le temps de présence physique à l’école, passant ainsi de 32 à 35 heures, mais elle souhaite également mettre fin au temps de travail de nature personnelle du personnel enseignant en repoussant à l’extérieur le travail de correction et de préparation de cours qui leur est actuellement reconnu et lui substituer une tâche assignée par la direction.

Selon le CSQ, ces deux éléments combinés ajoutent l’équivalent de huit heures de travail aux enseignants en plus d’attaquer directement l'autonomie professionnelle. «La semaine actuelle de travail, dont la charge réelle dépasse déjà les 40 heures, pourrait ainsi être augmentée au-delà de 48 heures», est-il mentionné dans le communiqué du Syndicat.

Les compressions des dernières années ont durement affecté les conditions de travail du personnel de soutien qui ont vu leurs heures diminuer sans que leur tâche ne soit modifiée en conséquence. Résultat: le bon fonctionnement du réseau scolaire repose donc en partie sur du travail non reconnu et non rémunéré.

«C'est complètement inacceptable. Comment un gouvernement qui prétend avoir pour priorité la jeunesse peut-il mettre à mal à ce point le réseau public d'éducation», se questionne M. Gingras.

«Soyons clair, il est absolument faux de prétendre que la hausse de 0,2% en éducation prévue dans le dernier budget provincial se fera sans coupures dans les services directs aux élèves!, de souligner. Plus de tâches administratives, plus de travail demandé par la direction, plus de réunions, moins de temps pour la préparation de cours, la conception de matériel, la correction des travaux et examens, est-ce vraiment ce que nous souhaitons pour nos écoles», a-t-il ajouté.

Le Syndicat de Champlain est d'avis que les visées gouvernementales constituent une attaque directe aux mesures concernant la réussite éducative. Par ses demandes aux tables de négociations, c'est la qualité des conditions d'apprentissage des élèves que le gouvernement pénalise.

«Avec les compressions qui se succèdent année après année, peut-on encore parler d'égalité des chances, particulièrement pour les élèves en difficultés et pour les milieux défavorisés? Nous émettons de sérieux doutes sur cette question», de conclure le président du Syndicat de Champlain.

Rappelons que les conventions collectives du personnel enseignant et du personnel de soutien scolaire sont échues depuis le 31 mars dernier et que ceux-ci ont reçu des demandes patronales qui auraient pour conséquence de faire reculer le réseau scolaire de plusieurs années, comme l’augmentation de la taille des groupes et la révision de leur composition pour ne plus tenir compte des élèves en difficulté, croit le Syndicat.

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