Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Ferme Rive Sud, à Mont-Saint-Hilaire

Les conclusions de la CNESST sur le décès d’un travailleur

durée 06h00
30 octobre 2019
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Salle des nouvelles

La CNESST a rendu publiques hier les conclusions de son enquête sur l’accident du travail ayant coûté la vie, le 10 avril 2019, à un travailleur de la Ferme Rive-Sud, à Mont-Saint-Hilaire.

Le jour de l’accident, le travailleur avait pour tâche d’identifier et de réparer une défectuosité de l’écureur, un équipement agricole servant à l’évacuation du fumier. Pour ce faire, il s’est rendu dans un abri extérieur où des pièces en mouvement de l’écureur, soit des palettes entraînées par une chaîne, acheminent le fumier vers une structure d’entreposage en passant par une ouverture sous le mur.

Pendant les travaux, le pantalon du travailleur s’est accroché à une palette en mouvement. Le travailleur a été entraîné vers l’ouverture du mur et il a alors été mortellement coincé entre l’une des palettes de l’écureur et le mur. Les secours ont été appelés sur les lieux et le décès du travailleur a été constaté sur place.

Aucun contrôle des énergies

L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident :
- Alors qu’il effectuait une recherche de défectuosité sur l’écureur en fonction, le travailleur a été entraîné par une pièce en mouvement et coincé mortellement dans une zone dangereuse ;
- La gestion des travaux de réparation de l’écureur était déficiente, car aucune méthode de contrôle des énergies n’avait été mise en place.

À la suite de l’accident, la CNESST a exigé de l’employeur une procédure de cadenassage pour l’écureur. Elle a aussi demandé que l’employeur forme les travailleurs sur cette procédure et qu’il mette en place des moyens de contrôle pour son application. L’employeur s’est conformé à ces exigences.

Comment éviter un tel accident selon la CNESST

La CNESST et la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Montérégie ont uni leurs voix pour rappeler les mesures de prévention à prendre pour éviter les accidents liés à l’utilisation d’un écureur et d’autres équipements semblables à la ferme.

Pour prévenir ce genre d’accident, des solutions existent. Avant tout, il faut identifier les risques et mettre en place les moyens de les éliminer, sinon de les contrôler. Il est nécessaire de toujours cadenasser les équipements ou d’appliquer toute autre méthode de contrôle des énergies lors des opérations d’entretien, de réparation ou de déblocage pour éviter leur mise en
marche accidentelle.

Par la loi, l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et  assurer la sécurité et l’intégrité physique de ses travailleurs. Il a également l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques
pour l’accomplir sont sécuritaires. Les travailleurs doivent faire équipe avec l’employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.

La CNESST transmettra les conclusions de son enquête à l’UPA et à Cheval Québec afin que
leurs membres en soient informés.


Pour plus d’information sur le contrôle des énergies lors de travaux d’entretien, de réparation ou
de déblocage de machine ou d’équipement.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 15h00

GES: Atteindre la cible de 2030 coûterait 38 milliards $ au Québec

Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) selon la cible prévue pour 2030 coûterait 38 milliards $ au Québec. C'est ce que conclut un document déposé jeudi par le ministre de l'Environnement, Bernard Drainville, pour fins de consultations. Le gouvernement doit en effet tenir des consultations à l'Assemblée nationale dans les ...

Publié le 3 novembre 2025

76 % des Québécois seraient pour la contraception gratuite

La grande majorité des Québécois (76 %) souhaiterait avoir un accès gratuit à la contraception, selon un sondage Léger commandé par Québec solidaire (QS) et rendu public lundi. En entrevue, la co-porte-parole de QS, Ruba Ghazal, exhorte le gouvernement Legault d'adopter cette mesure, lui qui répète constamment vouloir soulager le «portefeuille» ...

Publié le 31 octobre 2025

Les Canadiens soutiennent le principe des demandes anticipées d’aide médicale à mourir

Un nouveau rapport de Santé Canada indique que les personnes sondées au sujet de l’aide médicale à mourir (AMM) sont «généralement» favorables à ce que les patients qui perdront leur capacité de discernement puissent donner leur consentement anticipé. Actuellement, l’aide médicale à mourir est légale pour les personnes atteintes d’une maladie ...